L’épidémie de la méningite qui sévit actuellement au Mali, et qui a déjà fait 06 morts, n’épargne pas la commune de Ouéléssebougou. Sur 20 cas présumés, 9 se sont avérés. L’épidémie a également fait des morts. Pour venir à bout de la maladie, les autorités sanitaires mettent les bouchées doubles. Le lundi 7 mars 2016, dans la salle de conférence du ministère de la santé, le directeur national de la santé, Dr. Mama Koumaré, était face aux hommes de médias pour informer l’opinion nationale sur l’évolution des menaces de maladies à potentiel épidémique dans notre pays.
Cela fait quelques semaines qu’une épidémie de méningite à méningocoque C sévit dans deux villages du district sanitaire de Ouéléssebougou, situé à environ 80 kilomètres de Bamako dans la région de Koulikoro. Force est de rappeler que le Mali fait partie des pays du sahel situés dans la ceinture méningitique. Une menace à laquelle s’ajoute la saison sèche qui, du reste, se présente comme une période propice pour les épidémies de méningite.
Notons que la méningite à méningocoque est une maladie infectieuse contagieuse due à une bactérie. Elle se manifeste le plus souvent par l’apparition d’une fièvre soudaine, des céphalées, la raideur de la nuque et le bombement de la fontanelle chez les nourrissons.
Les conférenciers ont indiqué que toute personne présentant un ou plusieurs de ces signes, est invitée à se présenter sans délai au centre de santé le plus proche. ‘’Il existe un traitement efficace et gratuit ‘’ indiquent-ils. Avant de préciser que la détection et le traitement précoces donnent plus de chance de guérison sans séquelle ».
Les conférenciers confirment que cette épidémie de méningite a fait un bilan de 20 cas présumés, 9 cas confirmés ; 6 décès et 9 hospitalisés en traitement. A ce jour, 23 064 enfants ont été vaccinés. Il est à dire que le département de la santé, pour sa part, a pris certaines mesures pour lutter contre cette maladie. Il s’agit du déploiement d’une équipe médicale d’intervention rapide sur le terrain; du renforcement de la surveillance épidémiologique ; l’investigation des cas (clinique, prélèvement, analyse de laboratoire) ; le regroupement des cas présumés au Centre de santé de référence de Ouéléssebougou pour une meilleure prise en charge; la prise en charge gratuite des cas selon les normes de l’OMS et fourniture de repas aux malades et aux accompagnants en partenariat avec l’ONG AMC-ALIMA; la vaccination des populations dans les localités concernées et les zones adjacentes (13 villages); le renforcement des stocks en vaccin, en médicaments et autres intrants à tous les niveaux en collaboration avec l’OMS; la diffusion des directives de prise en charge dans toutes les structures nationales y compris le secteur privé et traditionnel; l’élaboration et la diffusion des messages d’information et de sensibilisation des populations à tous les niveaux en plusieurs langues; la forte implication des autorités politiques, administratives et coutumières de la Commune de Ouéléssebougou dans la gestion de cette épidémie. Mme le ministre de la santé et de l’hygiène publique s’est rendue à Ouéléssebougou pour exprimer la solidarité du Président de la République et du gouvernement aux populations.
S.K. KONÉ