La Maison du partenariat a servi de cadre le week-end dernier au lancement de la 4e édition de la formation sur l’enquête nationale nutritionnelle de type SMART (autrement dit la méthodologie d’enquête simplifiée et standardisée utilisée en situation d’urgence).
C’est le Directeur général adjoint de l’Institut national de Statistiques (INSTAT), Harouna Koné qui a procédé au lancement de cette activité. Il était accompagné de la représentante de l’Unicef, Ilaria Bianchi et du représentant du PAM, Kodjo Niamke. Cette formation organisée par l’INSTAT avec l’appui financier de l’UNICEF, du PAM et de la FAO a pour objectif de familiariser les 160 enquêteurs durant 5 jours sur leur tâche. Celle-ci consistera à évaluer la situation nutritionnelle des enfants âgés de 0 à 59 mois et des femmes âgées de 15 à 49 ans, pour contribuer à une meilleure prise en charge de la problématique nutritionnelle et permettre de mieux affiner les analyses. Et ce, conforment aux OMD qui imposent au pays de faire un suivi rapproché des indicateurs de progrès relatifs à la survie et au développement de l’enfant et de la femme.
A en croire les initiateurs de ce projet, la crise qu’a connue notre pays en 2012, a engendré un déplacement des populations qui a du avoir un impact sur l’état nutritionnel des enfants plus particulièrement au niveau des régions frontalières de la zone sahélienne (Mopti, Ségou, Koulikoro, Kayes et Bamako). S’agissant de la région de Kidal, pour des raisons de sécurité, elle ne sera pas couverte par la présente enquête. Par contre, les régions de Tombouctou et de Gao seront prises en compte dans les mois à venir, a expliqué le Directeur général adjoint de l’Institut national de la Statistique.
Il faut rappeler que l’enquête nutritionnelle nationale de type SMART-2011, a rapporté que 10,4% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë globale (modérée et sévère), une situation correspondant au seuil d’alerte de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon les mêmes données, la prévalence de la malnutrition chronique globale était de 27,0% parmi les enfants de moins de 5 ans.
Les partenaires en l’occurrence la représentante de l’UNICEF, Ilaria Bianchi a salué à juste titre la tenue de cette formation qui permettra d’avoir des données fiables sur l’état nutritionnel des enfants et des femmes.
K. THERA