Pour son engagement en faveur de la planification familiale : La Première dame Kéita Aminata Maïga honorée par le MSHP

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La première dame Keita Aminata Maiga

L’édition 2017 de la campagne nationale de promotion de la planification familiale a été officiellement lancée jeudi 24 août au Palais de la Culture sous  la haute présidence de la Première dame du Mali, Kéita Aminata Maïga.  À celle-ci, au cours de cette cérémonie, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a remis une attestation de reconnaissance pour ses nombreux efforts dans le cadre de la promotion de la planification familiale au Mali.   

Le lancement de la 13e édition de la campagne nationale de promotion de la planification familiale a été marquée par l’attribution d’attestations de reconnaissance à plusieurs ministères et structures partenaires. La plus grande reconnaissance a été attribuée à la Première dame, Mme Kéita Aminata Maïga. Pour ses multiples actions en faveur de la promotion de la planification familiale au Mali, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Pr. Samba Sow, lui a décerné une attestation de reconnaissance.

Heureuse de cette reconnaissance, Kéita Aminata Maïga a félicité le Département en charge de la Santé et de l’Hygiène publique pour une telle initiative qui s’inscrit dans la politique d’une maîtrise de notre démographie, facteur indispensable à l’émergence économique de tout pays. Pour la présidente de l’ONG AGIR, l’heure est à l’action. «Nous devons chercher à renforcer et améliorer les stratégies et initiatives dans le domaine par des actions novatrices et porteuses. Chacun de nous doit jouer son rôle pour l’atteinte de résultats significatifs et inverser la tendance.  Les jeunes et les adolescents, en particulier, les adolescentes et jeunes filles doivent être portées au cœur des politiques et programmes de notre pays si nous voulons bénéficier du dividende démographique et construire «le Mali que nous voulons» et auquel nous aspirons tant ! Un Mali prospère, qui se développe, où les richesses se créent et se partagent de façon équitable», a-t-elle déclaré.

À en croire la Première Dame, l’autonomisation des adolescentes et des filles constitue l’un des maillons essentiels pour l’atteinte du dividende démographique : «Les jeunes adolescentes sont les plus vulnérables. Elles sont trop souvent confrontées à des obstacles majeurs liés à nos coutumes et traditions ayant comme conséquences des impacts psychologiques, sociaux et économiques. Elles sont les plus affectées par les décès maternels vu leur entrée précoce en union et les grossesses précoces et rapprochées, les exposant, dans une grande probabilité, à un décès évitable. Le Gouvernement à travers le département de la Santé, ses partenaires techniques financiers et sociaux s’investit inlassablement dans la voie pour une maîtrise de la natalité par l’espacement des naissances, la scolarisation des filles ainsi que la lutte contre les mariages précoces. Cependant, la natalité au Mali reste galopante. Les adolescentes contribuent fortement à la fécondité dans notre pays. En se référant aux statistiques démographiques, notre pays verra sa population tripler dans les quinze prochaines années».

L’occasion était aussi bonne pour la présidente de l’ONG AGIR  d’annoncer d’autres  actions novatrices envisagées par son ONG. Parmi lesquelles, un programme d’installation de «care center», «centres de santé» ou «centres de vie» dans les écoles pour la promotion de la santé sexuelle reproductive des adolescents et des jeunes-SSRAJ- en milieu scolaire ; la création d’infirmeries dans des établissements scolaires en vue de permettre aux adolescents d’être mieux informés et de bénéficier de services rapprochés de SSRAJ ; la création des centres de formation pour la promotion et l’autonomisation des filles déscolarisées où les jeunes bénéficient des modules de formation sur la santé de la reproduction, la planification familiale et la prévention du VIH/sida.   

Quant au ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, il a dit apprécier l’engagement des jeunes et des partenaires avant de les inviter à persévérer dans ce sens : «Je félicite l’ensemble des acteurs pour l’engouement et l’engagement dont ils font preuve aux côtés du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique pour améliorer l’accès et l’utilisation des produits et services de santé de la population. J’apprécie l’engagement des jeunes eux-mêmes pour décider de leur avenir, et les invite à ne pas baisser les bras. Chers jeunes, le chemin est encore long».

Selon le ministre de la Santé, l’accès pour tous aux méthodes contraceptives modernes est garanti par la loi N°02-044 du 24 juin 2002 relative à la santé de la reproduction. Ce qui constitue, de son point de vue, un témoignage de la volonté affichée de l’Etat à trouver une réponse aux besoins des couples et des individus pour leur permettre de planifier la naissance de leurs enfants.

Au Mali, selon les résultats de la cinquième Enquête démographique et de santé (EDSM-V 2012-2013), la prévalence contraceptive est de 9,9% et l’Indice systématique de fécondité (ISF) est de 6,1 enfants par femme, malgré les efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires. Le faible taux de prévalence contraceptive favorise des risques comme les avortements spontanés ou interruptions volontaires de grossesse qui affectent 10 ou 15% des grossesses déclarées ou suspectées. À ce rythme, le Mali pourrait difficilement bénéficier du dividende démographique pour son émergence économique.

La cérémonie de lancement a été par ailleurs marquée par un sketch sur l’importance de la planification familiale, des prestations de l’Ensemble Instrumental et d’Iba One. 

Fatoumata Diakité

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