La tension monte au CHU Gabriel Touré. Le bras de fer entre le comité syndical de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille et la direction de l’hôpital a finalement atteint son point culminant.
Les patients étaient obligés de prendre leur mal en patience car même le service minimum n’était pas assuré a indiqué un médecin ayant requis l’anonymat.
A notre passage il était difficile de se frayer un passage. Des malades étaient assis à même le sol. Aucune consultation n’était possible. Tout avait été perturbé par le mouvement d’humeur du syndicat. Il urge que les deux parties trouve un terrain d’entente pour le bonheur des malades qui subissent les conséquences de cette crise.
Le spectacle auquel on a eu droit hier nous amène à nous demander l’usage que nos médecins font de leur code de déontologie. Les malades ne doivent pas être victimes du mouvement d’humeur des uns et des autres. Quand on sait que l’hôpital est le dernier recours pour tout patient.
Défendre les intérêts moraux et financiers y compris ceux des administrateurs de l’hôpital c’est normal. Mais accueillir et soigner les patients cela devrait être une priorité pour le syndicat.
Un nouveau syndicat voit le jour pour défendre les intérêts des travailleurs du Chu Gabriel Touré Syndicat national des hôpitaux et structure sanitaire (Synathrass) c’est le nom de la toute nouvelle association affiliée au CSTM.
Selon l’un des responsables de ce mouvement, Alassane B Maiga assistant médical et chef d’unité ORL au Chu Gabriel Touré, depuis un certain moment, les travailleurs du CHU Gabriel Touré sont pris en otage par un groupe d’agents sous la couverture du syndicat. “Nous, anciens du Chu Gabriel Touré nous avons jugé nécessaire de mettre en place ce mouvement afin que nous puissions redorer le blason du Chu Gabriel Touré à l’instar de nos camarades du CHU du Point-G. Ce qui se passe aujourd’hui est un problème d’intérêt personnel. Ce n’est pas une lutte syndicale” a-t-il dit. A l’en croire, les uns et les autres doivent mettre de côté, les intérêts individuels au profit des intérêts collectifs.
Au motif que l’hôpital n’est pas n’importe quel service de l’administration. “Chacun doit apporter sa pierre à l’édification nationale a ajouté l’orateur. Il déplore le fait qu’au Chu Gabriel Touré, les règles élémentaires du métier, l’éthique, la déontologie sont foulées aux pieds par des gens qui ignorent totalement ce qui signifie “être agent de santé”. Il estime que tous les problèmes dont l’hôpital fait face ne sont pas aujourd’hui au dessus de leur compétence. “Ils peuvent trouver leurs solutions à condition qu’on se parle très sincèrement dans un langage responsable, qu’on réfléchisse ensemble pour poser des actes concrets” a-t-il conclu.
Ramata TEMBELY