Un nouveau traitement pour soigner Ebola ? Le sang d’un médecin qui s’est remis de la maladie va en effet être utilisé pour fabriquer du plasma et soigner d’autres malades. Pour le professeur Sylvain Baize, directeur du Centre national de référence des fièvres hémorragiques de l’Institut Pasteur à Lyon, l’efficacité de ce nouveau traitement reste encore à démontrer.
« L’utilisation de plasma de convalescents dans un but thérapeutique est encore en phase d’évaluation. Il y a des essais qui vont être réalisés sur le terrain avec les plasmas de différents convalescents, des convalescents africains, mais aussi des convalescents européens. L’efficacité thérapeutique de cette pratique reste à démontrer et va l’être incessamment dans les mois qui viennent », explique Sylvain Baize, interrogé par RFI.
Des essais cliniques bientôt réalisés
Car selon lui, si de tels traitements ont déjà été testés, ils ne l’ont jamais été de façon rigoureuse. « Cette sérothérapie, c’est quelque chose qui a été pratiquée depuis les premières épidémies d’Ebola. Les premiers essais ont été faits en 1976 au Zaïre, lors de la première épidémie recensée d’Ebola. Mais jusqu’à aujourd’hui, on ne sait finalement pas si cela fonctionne puisque les essais qui ont été faits, l’ont été de façon anecdotique et non de façon rigoureuse. »
Pour démontrer l’efficacité du traitement, « des essais cliniques vont être mis en place sur le terrain très rapidement notamment à Conakry en Guinée. Des essais cliniques rigoureux pour voir si cette sérothérapie est susceptible d’apporter un bénéfice. »
Ebola a fait en un an au moins 7.890 morts sur un total de 20.171 cas enregistrés dans les trois pays les plus touchés, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, selon un dernier bilan.
Par RFI
Et pourquoi pas cette sérothérapie! Au moyen âge lorsque les épidémies ravageaient les populations de l’Europe, l’utilisation de la sérothérapie a été salvatrice: variole, peste, diphtérie… Et depuis, la poliomyélite, le tétanos. Pour quoi pas la maladie à virus Ebola? Que faisait les chercheurs africains entre temps? Faudra t-il toujours que ce soit les Européens qui prennent le devant, découvrent des traitements et reviennent les essayer sur nous?
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