Depuis jeudi, le Mali a rejoint les pays de l’Afrique où la fièvre à virus Ebola se manifeste. Dès confirmations du cas, c’est le ministre de la Santé Dr Koné en personne qui a fait l’annonce sur les antennes de la télévision nationale. C’est une fillette de 2 ans- dont les parents sont morts d’une circonstance inconnue- que la Grand-mère a ramené de la Guinée où elle était partie présentée ses condoléances. Le cas annoncé à Kayes a d’abord transité par la capitale -Bamako, où elles ont passé 2 heures dans un quartier peuplé de Bamako (Bagadaji) dans une famille de plus d’une quarantaine de personnes. C’est le lieu de transite pour presque nombreux Kaysiens quittant une autre destination pour rejoindre le bercail.
A Kayes, où le cas a été confirmé, tous les agents de la santé de l’hôpital Fousseyni Daou qui sont entrés en contact avec la fillette ont été isolés. Ils sont au nombre de 11 et également 12 membres de sa famille aussi sont placés en quarantaine.
A Bamako- Bagadagji-, la famille qui les a accueillies, les membres ont été aussi isolés ; un nombre estimé à 43.
Malgré ces efforts consentis afin d’anticiper à une éventuelle propagation du virus au Mali, le ministère de la santé et certains partenaire-OMS- n’épargnent pas des inquiétudes. Elles s’appesantissent sur les passagers du car qui a transporté le cas de la Guinée à Bamako et aussi le car qui les conduites à Kayes. Ne sont-elles pas entrées en contact avec des passagers ? Si tel est le cas, ceux-ci qu’à même ne sont plus retrouvables (passagers) même si le car qui a fait le trajet Bamako Kayes a été repéré.
Dans la famille aussi à Bamako, l’inquiétude est de savoir si pendant les deux heures passées, la vieille et sa fillette ne sont pas entrées en contact avec des habitants de la famille où d’autres qui sont venus dans cette famille pour des besoins. A savoir aussi si la vieille dame n’est pas sortie pour peut être le marché qui est à quelques mètres des habitations.
L’OMS en rempart
L’Organisation Mondiale de la Santé, dès l’annonce de la nouvelle, a multiplié ses interventions dans le champ de cette maladie mortelle plus que le SIDA et le Paludisme. Elle a d’abord suspendu ses autres campagnes jusqu’à voir clair dans cette affaire. Des sensibilisations sont en cours. Surtout à l’endroit des transporteurs qui sont les premiers exposés à ce danger. Un atelier de sensibilisation a été initié à leur intention, le samedi dernier, à la maison des aînés. Au cours d’un voyage, s’ils soupçonnent un cas, ils doivent savoir comment réagir ; comme aux dires de cette agent de l’OMS : ‘’Un chauffeur venant de la Guinée avait un cas de mort dans son véhicule, il a vite foncé vers un centre de santé où sur place il a alerté les agents de la santé qui ont aussi par la suite appelé les forces de l’ordre afin de savoir les causes du décès de l’homme. Bon exemple. »
L’OMS déconseille aussi de toucher à un mort dont les causes ne sont pas identifiées. Voilà la simple raison- à cause de la charité humaine en Afrique- qui a fait que le virus a fait des ravages en Guinée. Car il est difficile de voir son prochain mort et ne pas toucher le corps et même le laver si c’est un musulman. Ce qui a été un facteur important de transmission du virus qui a tué des familles toutes entières. Qui non seulement refusait de ne pas consommer la viande de brousse dont ils disent avoir aussi hérité de leurs grands parents ; ils refusaient d’aller à l’hôpital pour des raisons inconnues. Ils préféraient aller chez les guérisseurs. Et avant de s’en rendre compte, la maladie avait fait des centaines de morts et aussi de contaminés.
Mais beaucoup d’observateurs ont accusé le président de la République Guinéens, pour la simple raison, qu’il n’a pas déclaré la présence du virus à temps dans son pays. Pourquoi ? Car il tenait aux investisseurs qui, dès l’annonce de la présence du virus dans un pays, plient bagages et paralysent tout.
Le Mali, prions Dieu
Le nom du Mali a fait déjà le tour du monde entier. Malgré que la fillette morte a été enterrée- samedi dernier- dans un cimetière de la ville dans une tombe de 2 mètre de profondeur et d’un (1) mètre de long, il y a inquiétude. Les personnes placées en quarantaine, que les résultats après les 21 jours (nombre de jours suffisant pour que le symptôme apparaisse) attestent qu’ils n’ont pas contracté la maladie. De même que les passagers des cars Guinée-Bamako-Bamako-Kayes, qu’aucun d’entre eux n’ait contracté le virus.
A cela seulement que se trouve le bonheur du Mali. Un pays traumatisé par des crises dont les séquelles se manifestent toujours (problème du nord, front social, politique etc.). Alors il ne manquait plus que ça !
Ebola, reprend ton chemin s’il te plait
Boubacar Yalkoué