La mobilisation contre le virus Ebola ne doit pas conduire à stigmatiser le continent africain dans son ensemble, a mis en garde samedi 11 octobre la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde : « Nous devons faire preuve d’une extrême prudence pour ne pas terroriser la planète vis-a-vis de l’Afrique dans son ensemble. »
L’épidémie d’Ebola, qui a fait plus de 4 000 morts, est pour l’heure concentrée dans trois pays : le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée. Ailleurs sur le continent « les affaires doivent continuer, les économies des autres pays doivent continuer à agir et à créer des emplois », a exhorté Mme Lagarde. Plus tôt dans la journée, la dirigeante avait appelé à rompre l’isolement des trois Etats les plus touchés. L’instance politique du FMI, le comité monétaire et financier international (CMFI), s’est dit inquiet de l’impact« humain et socio-économique » de l’épidémie.
PIRE « QU’UN EMBARGO ÉCONOMIQUE »
Selon la Banque mondiale, l’épidémie pourrait coûter plus de 32 milliards de dollars (25 milliards d’euros) à l’Afrique de l’Ouest d’ici à la fin 2015. Le virus Ebola produit les mêmes effets qu’un « embargo économique » sur les pays touchés par l’épidémie en les isolant du reste du monde et en grippant l’activité, a déploré le ministre sierra-léonais des finances présent à Washington. Plusieurs secteurs économiques (construction, mines…) et le transport aérien vont « stagner » et « étrangler » l’ensemble de la sous-région, souligne-t-il.
Plus tôt dans la journée de samedi, la ministre russe de la santé indiquait que Moscou pourrait fournir trois vaccins contre le virus d’ici à six mois. « L’un est déjà prêt pour un essai clinique », a-t-elle ajouté. Par ailleurs, l’état de santé de la première personne contaminée par le virus Ebola hors d’Afrique a donné des signes d’amélioration à Madrid après un traitement (…) Lire la suite sur lemonde.fr