Ebola : Ce qui doit être dit

1
Virus ebola Menaces Prévention
Virus ebola

Ce qui dit être dit, et redit, c’est qu’au risque de propagation de la fièvre sur le territoire malien, les autorités ont simplement opposé ce que Marwane Ben Yahmed appelle « une gestion suicidaire ».

Prières, peur, communiqués de sensibilisation, Journal ORTM « spécial Ebola…Au Mali », c’est la panique depuis l’annonce du décès d’un infirmier de la Clinique Pasteur à Bamako, victime de la fièvre hémorragique Ebola. Il a succombé le mardi dernier après avoir déclaré « quelques symptômes de la maladie à virus Ebola ». Un autre malade arrivé de la frontière guinéenne est également décédé.  Il avait été diagnostiqué  « d’une insuffisance rénale aigue. ». Selon le journaliste Adam Thiam, à minuit, le soir du mercredi 12 novembre, un barrage de véhicules de la police et de gendarmerie barrait la route qui mène à la clinique. La clinique fermait ses portes, l’ensemble du personnel et des patients étaient mis en quarantaine. Toute personne ayant été en contact avec les deux personnes décédées doit être recherchée.

Ebola était à nos portes.  Désormais cette fièvre est dans nos murs. Une fillette, elle aussi venue de Guinée, en avait été victime à Kayes. Mercredi, en quelques heures, la psychose s’est installée, c’est indéniable.  Les appels au calme du ministre de la santé n’y feront pas grand’chose. On le sait, la vérité est aussi amère que le jus de citron dans l’œil, mais, disons-le tout de même : c’était prévisible… Les journalistes n’avaient pas cessé de rapporter qu’il y avait un manque de contrôle à la frontière avec la Guinée, pays profondément touché par l’épidémie. Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, avait lui-même fait le voyage pour assurer à son homologue guinéen que le Mali ne fermerait jamais ses frontières.

Loin de moi l’idée de dire que fermer les frontières terrestres est la solution. Néanmoins, c’est tout de même un choix de poids. L’OMS, dans son rapport daté du 10 novembre, a d’ailleurs recommandé un renforcement de la surveillance et du dispositif à Kouremalé, principale ville malienne frontalière avec la Guinée. D’autre  part, «dans son rapport de suivi d’hier 12 novembre 2014, où elle annonce   5160 décès pour 14098 cas d’infection principalement survenus en Afrique de l’Ouest,  l’Oms  révèle ce que le public malien ne savait pas : à savoir que, par rapport au terrible fléau, le Mali en est à son quatrième cas de décè,s et autant de cas d’infection confirmés et probables. Jusqu’à lundi, seul le décès de la fillette de Kayes était publiquement annoncé par nos autorités. Mardi 11 novembre, le ministère de la Santé a reconnu que l’infirmier mort dans une clinique de la place depuis sous quarantaine avec plusieurs dizaines de personnes était décédé des suites de la fièvre Ebola. », précise encore une fois l’éditorialiste Adam Thiam, non sans poser certaines questions qui devraient inciter les autorités maliennes à ouvrir une enquête pour y voir un peu plus clair au sujet de la clinique Pasteur : « A-t-il été testé positif au virus Ebola ? La clinique Pasteur le savait-elle ? Quand a-t-elle su, comme l’a affirmé son directeur, que l’infirmier décédé mardi avait été contaminé par l’imam ? L’institution sanitaire a-t-elle cherché à cacher l’existence de cas d’Ebola en son sein ? » A ces questions, des réponses méritent d’être apportées.

Il est certain qu’après l’épisode de la clinique Pasteur dont l’image a été atomisée, les populations à Bamako, comme ailleurs, vont vivre habitées par la peur. La Clinique est fermée pour 21 jours et le Mali « est mal barré ». Pays pauvre au système de santé et à l’Etat fragiles, le Mali ne s’est toujours pas relevé des crises qui l’ont terrassé dès début 2012. Les autorités appellent maintenant les populations à la vigilance, alors que la frontière avec la Guinée est restée une passoire. Laxisme ? Inconscience ? Incompétence ? Au risque de propagation de la fièvre sur le territoire malien, les autorités ont simplement opposé ce que Marwane Ben Yahmed appelle « une gestion suicidaire ».

Boubacar  Sangaré

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Premierement Dr. ben Baba, vous et votre clinique est et a ete l’ennemi numero 1 du Mali. Votre clinique doit meme etre fermee et reprimendee et vous incluant vos subalternes immediats doivent etre arretes et condamnes a mort. Pourquoi je m’explique:
    1- Comment des l’arrivee de ce patient vous aviez fait des analyses appropiees et meme en tant que medecin presumer que le maldade vient de la Guinee en prenant des mesures appropiees a l’avance.
    2- comment ce fait il qu’un de vos clients malade d’ebola a pu etre deliberement sorti de vorte clinique sans aviser les autorites et la population toute entiere.
    3- comment voua aviez autorite tout en sachant que le deces guineen etati atteint d’ebole et laisser le mort sortir de votre clinique pour allerfaire des rituels dans une mosquee a Djikoroni en contaminant d’autres personnes.
    Je purrais en dire d’autres mais je me reserve a ces 3 points.
    Aussi la responsabilite du gouvernement, le ministere de la sante dans ce cas ici en n’ayant agir. Honnetement je ne comprends pas vos actes, peut encore et toujours pour l’argent a mettant la vie de vos employers en jeux et de lapopulation malienne, vous meritez d’etre pendu avec vos complices.
    En faisant l’analyse la faute principale vient de vous, de votre clinique, pas forcement le ministere de la sante ou le gouvernement sauf si vous etes complices entre vous memes pour sacrifier des milliers de vies humaines a cause de toutes les mer-des dont l’etat et le gouvernement essayent de s’en sortir. Donc les surfacturations et malversations vont etre oublie par le peuple avec cette autre crise d’ebola. Copmment comprendre qu’un client malade venant de la guinee avec sa famille vous n’aviez pas pris des mesures necessaires a l’avance soi disant que le patient s’etati pointe a votre clinique pour des problemes reinaux aparament? comment??? l’etat et gouvernement de mer-de, irresponsables, laxistes et insouciants comme vous et votre clinique. Vous ne meritez que la peine capitale.En plus de tous les nouveaux qui se declarent de jour en jour et cet encu-le de PM et son ministre encu-le de la communication nous parlent de ne pas ceder a la panique. Combien de lieux ou d’endroits a Bamako sont en cause maintenant avec meme la region de Segou etc…si ces infos sont verifiees.
    Toutes ces malheurs que vous veniez de nous tomber sur la tete ne sont pour de l’argent facile, de la cachete, de prendre le risque de contaminer votre propre population, des magouilles etc…
    Maintenant vous, vous meme en temps Dg de la clinique et vos complices, le gouvernement et l;etat biensur, sont des ennemis du Mali a abattre. Chere population ne laisser cette situation comme cela sans descendre laes rues, certes il y a des risques mais il faut se faire justice sinon ni notre l;etat ni notre gouvernement le fera. C’est le Mali non, j’espere qu'[il y aura des coupables a sanctionner severenement. Sinon ca sera encore une le peuple demuni qui sera le plus grand perdant.

Comments are closed.