Pour ceux qui ne le savent pas, MenAfriVac est le nom d’un nouveau Vaccin Conjugué contre la méningite à méningocoque de souche «A». Les essais cliniques menés au Mali et en Gambie, entre autres pays, ont montré qu’il était plus sûr que ses prédécesseurs, procurait une plus longue protection, jusqu’à 10 ans et pouvait être administré, sous sa forme actuelle aux populations âgées de 1 à 29 ans.
En plus de la réponse immunitaire plus élevée et plus persistante dans le temps, le nouveau vaccin a la possibilité de protéger à long terme les personnes vaccinées. Un autre avantage du vaccin est une importante immunité de groupe, grâce à la diminution de la transmission de la bactérie. Il y a également la possibilité de protection des enfants de moins de deux ans habituellement plus vulnérables et l’accessibilité, le coût du vaccin étant plus abordable avec moins d’un demi-dollar la dose.
Créé en 2001, Meningitis Vaccine Project (MVP), est un partenariat entre l’OMS, l’ONG PATH et de nombreux autres partenaires. MVP est constitué par des équipes techniques de profil couvrant différents domaines d’expertise à Ferney (France), Ouagadougou (Burkina Faso) et au Laboratoire de production Serum Institue of India à Bombay (Inde).
Les études cliniques menées en Inde, en Gambie, au Ghana, au Mali, et au Sénégal ont commencé en 2005 et ont démontré que le vaccin est sûr et très efficace. Les autorités réglementaires indiennes ont accordé l’autorisation de mise sur le marché du vaccin en Afrique en décembre 2009. En juin 2010, le vaccin a été présélectionné standard l’OMS, une procédure qui garantit que les vaccins répondent à des normes internationales de qualité, d’innocuité et d’efficacité.
Au Mali, c’est le Centre de développement des Vaccins, dirigé, tout comme le CNAM, par le Pr Samba O. Sow, qui a été en pointe dans les activités de développement clinique de ce vaccin. C’est pour partager son expérience, après cinq années de labeur, qu’il a organisé, le 13 septembre dernier, une réunion scientifique de partage des résultats, en mettant un accent particulier sur les études conduites au Mali.
Créé en Avril 2001 à travers un accord cadre entre le ministère de la santé et l’université de Maryland, le CDV-Mali s’occupe de la recherche sur les maladies infectieuses évitables par la vaccination. Il assure la recherche et le contrôle des maladies infectieuses évitables par la vaccination, étudier l’épidémiologie de ces maladies, développer des stratégies contre elles en introduisant de nouveaux vaccins, encourager la formation de jeunes chercheurs.
Ramata Diaouré
Amélioration de la qualité des soins de santé
Le CSCOM de Yirimadio décroche le Ciwarad’Or
Le ministre de la santé, Madame Diallo Madeleine Ba a procédé, le jeudi 15 septembre 2011, à la remise officielle du trophée d’accréditation dénommé «Keneya Ciwara d’or, d’une valeur de 250 000 FCFA, au CSCOM de Yirimadio en Commune VI. Elle était entourée du ministre de la Jeunesse et des Sports, Djiguiba Kéita, de la représentante de la Directrice de l’USAID Mali, Mme Berthanne Moskov et des autorités politiques et administratives de la commune.
Après le discours de bienvenue prononcé par le chef de quartier de Yirimadio, le Vice-président de l’ASACO, Lassina Tembely, a fait remarquer que l’aire de santé de Yirimadio couvre 14 secteurs, pour une population de 55 172 habitants. La journée du 15 septembre, selon lui, sera à jamais gravée en lettres d’or dans la mémoire de son organisation.
En effet, c’est avec 139 sur 159 points que le CSCOM de Yirimadio s’est classé 1er sur les 11 centres de santé de la Commune VI. Aussi la représentante de la Directrice de l’USAID Mali, Mme Berthanne Moskov, a-t-elle déclaré que l’amélioration de la qualité des soins est l’un des axes prioritaires de la politique nationale de santé du Mali, du Programme de Développement socio sanitaire qui en découle ainsi que des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Selon elle, l’USAID y contribue, à travers l’approche d’accréditation introduite comme une stratégie de motivation et d’émulation pour améliorer la performance et la qualité des services des formations sanitaires au niveau local. Depuis l’accréditation du premier CSCOM, à Dankassa en 2006, par le Projet Kénéya Ciwara, entièrement financé par l’USAID, trente-quatre (34) CSCOM à travers le pays se sont vus décerner le prestigieux prix, a-t-elle ajouté. Pour conclure, elle dira: «aujourd’hui marque l’aboutissement de vos efforts et de ceux de tous les acteurs de la santé, à tous les niveaux. Vous relevez le pari de la qualité des services de santé, faisant ainsi de votre CSCOM le meilleur de la Commune VI».
Pour sa part, Mme Diallo Madeleine Ba a précisé que plusieurs études sur les services de santé ont démontré que les taux élevés de morbidité et de mortalité néonatale, infanto juvénile et maternelle sont essentiellement liés à la non utilisation des services de santé de qualité par les populations. Face à une telle situation, a-t-elle indiqué, le Ministère de la Santé, en collaboration avec ses différents partenaires techniques et financiers, a développé des initiatives et des approches pertinentes, allant dans le sens de l’amélioration de la qualité des services à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, et singulièrement aux niveaux CSCOM et CSRéf.
Pour conclure, elle dira «l‘accréditation du CSCOM de Yirimadio a été faite à la suite d’une démarche interactive, qui a permis de mener des activités de promotion, de supervision, de monitorage, d’évaluation et d’appui des plans d’action mis en œuvre au niveau local. Au terme de ce processus, le CSCOM de Yirimadio a été classé Premier sur les Cinq CSCOMs nominés».
Cette journée du 15 septembre aura aussi été marquée par la remise de l’attestation au Président de l’ASACO et sa décoration, suivie de la décoration du médecin-chef du CSRéf et de celle du Président de la FELASCOM. La cérémonie s’est terminée par la présentation d’un sketch et une visite des stands.
Pierre Fo’o Medjo
