Il faut être dans le secret des dieux pour connaître et démasquer les filières d’importation ou d’exportation de la drogue.
Les autorités maliennes essayent depuis des années de résoudre une équation. En vain. Des Maliens se droguent tous les jours, mais on ne peut identifier aucune boutique de vente de drogue.
Alors, qui fournit ces stupéfiants aux jeunes et comment ? Comme réponse, un agent de la douane est, on ne peut plus clair : « Pour répondre à cette question, il faut être, soit un drogué soit un inconditionnel de leur milieu ».
Selon nos sources, la filière de drogue est un réseau bien organisé qui implique des personnalités du Mali comme de l’extérieur. Une vraie « mafia noire », selon un interlocuteur qui estime qu’il n’est pas facile de démasquer les réseaux de vente de drogue.
A la Brigade des stupéfiants de Bamako, on est conscient que la drogue détruit l’avenir des jeunes. Sa consommation conduit à une perte de considération dans la famille et de respect. C’est pourquoi, ce service est à pied d’œuvre pour mettre un frein à l’élan dévastateur de ce produit nocif. En partenariat avec les services de contrôle, ils ont développé tout un arsenal de surveillance pour détecter ceux qui tentent de franchir nos frontières avec de la drogue.
« Ces gens sont tellement malins. Ils développent toutes sortes de techniques pour transporter de la drogue. Généralement, ils la dissimulent dans des paquets avec des emballages en plastique ou la cachent avec d’autres produits. Nous n’avons pas le matériel adéquat, mais, nous sommes très vigilants », explique notre interlocuteur, qui ajoute que le marché de la drogue gagne malheureusement de terrain dans notre pays.
S. Y. D.“