La Journée contre la dracunculose au Mali a été présidée par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné. Il était en compagnie de son collègue de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mahamane Baby. Cette journée a enregistré la participation de plusieurs pays comme le Niger, Madagascar, le Sénégal, le Burkina, et la Mauritanie, la Principauté de Monaco.
Le ministre Ousmane Koné a remercié l’Amlud pour l’organisation de cette journée qui, selon lui, s’inscrit dans les engagements du gouvernement à combattre la drépanocytose pour le bien-être des populations. “Pour faire face à cette maladie, le gouvernement à créer un Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (CRLD) dont il assure le fonctionnement avec ses partenaires”, a ajouté le ministre Koné. “Il faut l’implication de tous les acteurs pour venir à bout de ce mal”, a souligné le parrain de cette journée.
La secrétaire générale de l’Amlud, Mme Traoré Fanta Coulibaly, a rappelé l’historique de cette Journée. Selon elle la Fédération des associations de lutte contre la drépanocytose en Afrique (Falda), qui regroupe 12 pays dont le Mali, a décrété en 1996 au Bénin, le 10 mai de chaque année comme Journée africaine de lutte contre la drépanocytose.
Cette année, le thème retenu est la sensibilisation comme facteur essentiel pour gagner le combat contre la drépanocytose. A travers ce plaidoyer, l’Amlud vise la mise en place d’une politique nationale de lutte contre la drépanocytose, l’introduction de la drépanocytose dans l’enseignement au Mali, la création d’une unité de dépistage, de diagnostic et de prise en charge dans les grands hôpitaux et centres de références de notre pays et la gratuité des soins afin d’augmenter l’espérance de vie de nombreux drépanocytaires.
Plusieurs personnalités ont été désignées ambassadeurs de lutte contre la drépanocytose parmi lesquels l’artiste Mariam Bagayoko et l’ancien ministre du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées, Harouna Cissé. Des poèmes ont été déclamés pour sensibiliser le public sur cette maladie héréditaire (autosomique récessive) de l’hémoglobine (HbS) très fréquente chez les personnes de couleurs.
Selon Wikipédia, dans sa forme homozygote, la drépanocytose se traduit chez l’enfant de 12-18 mois par un ictère, une pâleur, un gros foie et une grosse rate. Des crises douloureuses abdominales et des douleurs des membres sont caractéristiques. Parfois le médecin évoque une crise de RAA ou une appendicite. D’autres symptômes sont moins évocateurs (infections respiratoires à répétition, convulsions, coma, paralysies, insuffisance cardiaque, hématurie etc.).
L’enfant atteint d’un syndrome drépanocytaire majeur est très exposé aux infections banales ou sévères : pneumopathies, méningites, septicémies, ostéomyélites, etc. Ces infections sont sévères notamment chez les enfants drépanocytaires de moins de 5 ans. Elles provoquent également des complications propres à la drépanocytose : aggravation de l’anémie (pâleur, asthénie, gêne respiratoire, ictère), accident vasculaire thromboembolique (hémiplégie, infarctus pulmonaire), crises brutales de déglobulisation (aplasie médullaire transitoire), crises douloureuses
La séquestration splénique aiguë se traduit chez un enfant de moins de 5 ans par une anémie aiguë avec une énorme rate d’apparition brutale. Une transfusion s’impose d’extrême urgence.
Yéhia M. Baby
Stagiaire