Selon Dr. Baba Fané, la drépanocytose est une maladie héréditaire transmise à la fois par le père et la mère. Un parent lui seul ne peut pas rendre l’enfant drépanocytaire. Il a précisé que la drépanocytose est une maladie non contagieuse. “Elle est la maladie génétique la plus fréquente au monde avec 120 millions porteurs du trait drépanocytaire, dont 2/3 en Afrique, 156 pays sont touchés”.
Au Mali, la maladie se désigne par “jolicibana, koloci” douleur dans les os et chaque année naissent 500 000 malades drépanocytaires dans le monde, dont 400 000 en Afrique. “5000 à 6000 drépanocytaires naissent chaque année au Mali”, a-t-il révélé.
Dr. Fané notera que les principaux signes de la maladie sont les crises de douleurs du ventre ou des os, l’anémie qui provoque la fatigue et un problème de circulation sanguine au niveau du cerveau qui peut être à l’origine d’un accident vasculaire cérébral (AVC) particulièrement chez les enfants.
Pour le spécialiste, il existe des moyens de prévention comme les règles d’hygiène, les efforts excessifs, l’hydratation.
A l’instar des autres pays africains, le Mali célèbre le 10 mai Journée africaine de plaidoyer pour la lutte contre la drépanocytose la 10 mai à l’hôtel Salam. Cette journée regroupera plusieurs pays africains comme le Niger, le Sénégal, le Burkina Faso, Madagascar, la Mauritanie ainsi que la Principauté de Monaco, a déclaré Mme Fanta Coulibaly.
Selon la présidente de l’Amlud, les objectifs de cette journée sont : plaider pour la création d’un programme national de lutte contre la drépanocytose au Mali, soutenir l’Amlud dans ses activités d’information, éducation, sensibilisation sur cette maladie.
Pour l’inscription de la drépanocytose sur la liste des maladies sociales reconnues dans notre pays et prises en charge intégralement, il faut l’implication des autorités nationales pour la constitution de données récentes fiables. “Nous remercions tous nos partenaires qui nous accompagnent dans nos activités”, a conclu la présidente.
Yéhia M. Baby
Stagiaire