Au Mali, 12% de la population est touchée par la drépanocytose et les frais de prise en charge de la maladie sont parfois excessifs pour les malades et leurs parents. A l’occasion de la journée africaine de lutte contre la drépanocytose, célébrée ce 10 mai, l’Association malienne de Lutte contre la Drépanocytose (AMLUD) a plaidé pour l’inscription de cette maladie sur la liste des maladies tropicales négligées.
Depuis 2005, l’OMS a déclaré la drépanocytose comme étant un problème de santé publique. Aujourd’hui, on estime, dans le monde, à 120 millions le nombre de personnes touchées par la maladie. En Afrique sub-saharienne, 1 à 3% des nouveau-nés en sont affectés. Pourtant, regrette Fanta Coulibaly, secrétaire générale de l’AMLUD, bien qu’elle soit la maladie génétique la plus répandue dans le monde, «la drépanocytose demeure toujours absente de la liste des maladies tropicales négligées». Au même titre que le VIH/SIDA, le paludisme et les 15 autres maladies inscrites sur cette liste, l’intégration de la maladie sur cette liste permettra aux drépanocytaires de bénéficier de fonds spécifiques notamment du Fonds Mondial.
A l’Institut national de Formation en Science de la Santé (INFSS), la cérémonie d’ouverture de la journée était présidée par Cheickna Tounkara, représentant le ministre de la Santé. Selon lui, plusieurs efforts sont faits par l’Etat du Mali pour la prise en charge des malades. Parmi les actions, Tounkara cite: la création du Centre de Recherche et Lutte contre la Drépanocytose (CRLD); la mise en place de l’Unité de prise en charge de l’hôpital de Kayes et l’ouverture prochaine de l’Unité de prise en charge de Mopti où le taux de prévalence attient 15% contre 4% à certains endroits du pays. Aussi, le représentant du ministre s’est félicité de l’adoption prochaine du Plan stratégique de lutte contre les maladies non transmissible.
«Prise en charge de la drépanocytose: le guide, une approche de proximité». C’est le thème cette année la Journée Africaine de lutte contre la drépanocytose. Une communication à l’Amphi de l’INFSS a été faite sur le thème par un expert du CRLD.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net
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