Au cours du lancement d’un atelier de lutte contre la rage, nous avons approché Lassine Ouatara, médecin vétérinaire sur les conséquences de la maladie au Mali et dans le monde. Il s’agit du chef d’équipe du Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales et transfrontalières au sein de l’Organisation mondiale des nations unies (FAO) au Mali.
Parlez-nous un peu de ce séminaire
Comme vous l’avez constaté vous-même, à l’ouverture Mme le ministre de l’Elevage et de la Pêche était là, le représentant de la FAO, l’OMS, l’OIE plus l’USAID et tous les acteurs qui travaillent pour réduire l’incidence de cette maladie (la rage), ce séminaire est un événement très important parce que vous l’avez entendu, la rage est une maladie qui est transmise par le chien et qui tue par an environ 60 mille personnes dans le monde et vous avez aussi entendu que lorsqu’on vous vaccinez les chiens on peut arrêter la transmission de la rage à l’Homme et c’est vraiment important qu’au niveau du Mali, tous ceux qui travaillent à garantir la santé des animaux dont la santé des chiens c’est à dire les vétérinaires par la vaccination, les médecins c’est-à-dire les travailleurs de l’environnement pour qu’on puisse qu’ensemble s’assoir et voir qu’est-ce qu’on peut faire au niveau du Mali. D’autant plus que la FAO a soutenu le Mali dans l’élaboration d’un programme national de lutte contre la rage qui va de 2019 à 2023. Donc cet atelier est vraiment un événement très important qui va permettre d’aboutir à des propositions très concrètes sur ce que chacun doit faire et comment on peut le faire ensemble.
Au-delà de la FAO, au niveau du gouvernement, quelles sont les mesures de précaution qui ont été promit?
Au fait, la FAO est là pour soutenir le gouvernement et c’est le gouvernement qui définit la politique et vous avez attendu, la direction nationale du service vétérinaires est la structure technique au niveau de l’Etat, au niveau du ministère de l’élevage et de la pêche qui définit cette politique.
Aussi c’est cette direction qui a approché la FAO tout en lui demandant de leur soutenir à élaborer un programme national de lutte. Donc le Mali va élaborer un programme national de lutte contre la rage sur cinq ans. Ce qui va permettre de savoir quels sont les acteurs à contacter, les partenaires techniques et financiers, les techniciens pour que les gens se mettent ensemble, vous l’avez entendu dans le discours de Mme le ministre, elle a dit qu’il faut conjuguer nos efforts pour la combattre car l’objectif est qu’à partir de 2030 il n’y ait plus de rage dans le monde
Quel est le message que vous lancez à la population?
Ça c’est vraiment une question très importante. Parce que la population c’est elle qui est exposée. Les morsures de chiens concernent la population. Pourtant les gens ne se rendent pas compte que possédé un chien implique de le vacciner, si vous ne vaccinez pas votre chien vous exposez la population. Donc l’appel que j’ai à lancer à la population principalement ceux qui détiennent des chiens, c’est de les vacciner annuellement et de s’approcher des services vétérinaires pour assurer la vaccination ça c’est le premier message. Le deuxième message, lorsque quelqu’un est mordu ou griffé par un chien, que la personne se rende immédiatement dans les services de santé humaine pour qu’on puisse lui donner la conduite à tenir mais la vaccination des chiens reste le seul moyen efficace pour éviter que l’Homme n’attrape la rage.
En plus, vous ne le savez peut-être pas, mais la rage est une maladie qui une fois déclarée chez l’Homme il n y a plus de traitement. Donc l’issue c’est la fatalité et c’est la mort qui l’attend. Hors pour 1000 f, 2000 f ou 3000 f vous pouvez éviter que votre chien n’attrape la rage.
Amadou Kodio