Dr Ben Baba, cardiologue et président de la clinique pasteur : « Nous avons besoin d’être aidé pour assister les malades hospitalisés à la clinique Pasteur mis en quarantaine »

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Santé publique : La clinique Pasteur fermée après le décès d’un infirmier provoqué par le virus Ebola
La clinique Pasteur sise à ACI 2000

Suite au décès d’un infirmier stagiaire à la clinique pasteur, des suites du virus  Ebola, la polémique a enflé à Bamako. Dr Ben Baba, cardiologue et président de la clinique pasteur, en absence du directeur général de la clinique pasteur mis en quarantaine, a animé une conférence de presse le 12 novembre 2014, à l’hôtel Salam, pour lancer un vibrant appel pour l’assistance aux malades hospitalisés à la clinique Pasteur mis en quarantaine.

« Pour mettre fin aux rumeurs qui enflent à Bamako, nous avons décidé de cette conférence de presse pour faire la lumière sur ce qui nous arrive à la clinique pasteur », a indiqué d’entrée de jeu Dr Ben Baba. Il ajouté que Salifou Diarra, jeune infirmier stagiaire est décédée le 11 novembre 2014, des suites d’une infection à virus Ebola. Selon lui, dès cet évènement, une première évaluation de la clinique a été faite et une enquête épidémiologique conduite par le ministère de la santé est en cours.

« Mais, en attendant, les premiers résultats, nous font croire que l’infirmier Salifou Diarra a été contaminé par un patient guinéen », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que le samedi 25 octobre 2014, entre 21h 30 et 22 h, Oumar Koïta, patient guinéen, a été reçu en consultation, dans un tableau fébrile avec une pneumonie grave,  par le Dr Doumbia, médecin  de garde ce jour-là. « Il est venu dans une voiture ordinaire avec un parent, comme tout patient ordinaire », a-t-il précisé. Selon lui, la pneumonie s’est aggravée et le malade est décédé le lundi 27 octobre 2014. « C’est suite à ce décès, que la direction  nationale de la santé nous a informé que le patient guinéen , avait des membres de sa famille décédés des suites d’Ebola », a-t-il révélé.

Avant d’ajouter qu’au-delà de la pneumonie, le médecin de garde n’a pas informé la Direction de la clinique sur un cas d’Ebola. Qu’à cela ne tienne, il dira qu’après le décès, la famille a souhaité que le corps soit transporté dans une périphérie de Bamako, dont il ignore le nom. Mais, déjà à une précédente conférence de presse dans la matinée, le secrétaire général du ministère de la santé et de l’hygiène publique, avait annoncé le quartier de Djokoroni. « Dès que nous avions été informés par la Direction nationale de la santé, nous avons décidé de faire la liste de tout le personnel  qui a  été en contact avec le malade et nous l’avons mis en observation », a-t-il indiqué.

Et, c’est ainsi, que Salifou Diarra, infirmier stagiaire, qui a été en contact avec le malade, s’est présenté à la clinique pasteur, le samedi 8 novembre 2014,  dans un état grave avec tous les signes de la maladie à virus Ebola, après qu’on l’ait perdu des radars pendant quelques jours. « Dès son arrivé, comme il était sur la liste des personnes sous surveillance, le médecin qui l’a reçu l’a immédiatement mis dans une salle spécialisée et le Pr Samba Sow, Directeur du Centre pour le développement des vaccins au Mali,  a été immédiatement informé pour la prise en charge du malade », a-t-il indiqué. Avant  d’ajouter que le test rapide n’a rien révélé malgré que le malade avait tous les signes de la maladie à virus Ebola. Et, il a fallu attendre le mardi 11 novembre 2014, pour avoir les résultats positifs qui sont arrivés deux heures après le décès du patient.

« Le Pr Samba Sow et les spécialistes  de l’OMS ont respecté toutes les normes prescrites pour le traitement et l’enterrement du corps et depuis la clinique a été mise en quarantaine », a précisé le Dr Ben Baba. Avant de révéler qu’au moment de cette décision de mise en quarantaine de la clinique, il y avait 35 malades hospitalisés, parmi lesquels 22 malades de la MUNISMA. A ce monde, il faut ajouter 13 personnels soignants et administratifs. Le Président de la clinique pasteur a indiqué qu’il  y a un deuxième cas de malades suspects, en la personne du Dr Diomandé qui  est actuellement pris en charge au niveau du site d’isolement  et de prise en charge d’éventuels cas d’Ebola, installé au Centre national d’appui à la lutte contre la maladie.

« Aujourd’hui, au niveau de la clinique, on a aucun cas suspect de malade à virus Ebola, mais la quarantaine a été décidé par mesure de prudence », a indiqué le président de la clinique. Avant d’inviter le ministère de la santé pour la prise en charge des malades qui sont actuellement hospitalisés à la clinique, pour leur traitement et leur alimentation. « A défaut, nous souhaitons que l’Etat les transferts dans un autre lieu pour la période de la quarantaine, pour leur suivi correct », a-t-il ajouté. Avant de conclure qu’il a besoin d’aide pour les malades à pasteur qui ne sont plus suivis depuis la quarantaine qui va durer au moins 21 jours.

Assane Koné

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9 COMMENTAIRES

  1. Cet problème a été crée par la clinique Pasteur, qu’on leur laisse gerer; pas un seul rond de l’etat ne doit ètre depensé pour ça.Voyons :1 comment une structure comme Pasteur en période d’épidemie n’ont pas de mésure de précaution? 2 Cet patient a quitté dans une autre clinique n’a t il pas de papier? Le lieu ou le patient a quitté ne t’est il pas suffisant pour qu’on se mefit de lui? Quelle est l’organisation administrative de la clinique alors? meme dans nos csref le minimum est effectué d’abord avant de s’occupé a un malade.En resumé c’est l’argent qui compte a la clinique Pasteur rien que l’argent. Que dieu leur paye de leurs actes pour avoir deverser le virus Ebola dans nos murs.
    NB: Nous attendons la decision de fermeture pure et simple de cet établissement a vu.

  2. C’est vraiment triste! le malien aime l’argent plus que sa santé, je suis choqué. pour tout médecin qui se respecte en cette période d’épidémie, toute fièvre chez un patient ressortissant d’un pays touché doit être considérée comme d’origine Ebola jusqu’à preuve du contraire et le médecin doit avertir les autorités compétentes pour prendre en charge le malade et engager les investigations à la recherche des sujets contacts. Mais malheureusement les maliens aiment l’argent, la vie d’une population est en jeu. l’état doit jouer son rôle: mener une enquête pour situer les responsabilités, garantir la prise en charge des cas suspects, chercher d’autres sujets qui n’ont pas été mis en quarantaine afin de stopper le plus rapidement possible cette chaine de transmission.

  3. Cet appui doit être automatique de la part du ministère, est ce que la clinique doit faire une conférence de presse pour demander de l’aide. A quoi sert les grands fonds mobilisés par l’OMS? Certaines organisations se foutent des populations. On ne sait pas si elles ne créent pas les conditions de survenue et de développement des crises.

  4. Voilà le Patron du Mouroir des Riches à Bamako qui essai toujours de sauver ce qui reste de cette Clinique!
    En Aucun moment la Clinique n’a voulu informer les Autorités de la situation,
    En aucun Moment la clinique n’a Chercher à retrouver le jeune Stagiaire,
    En aucun moment la clinique n’a donné de consignes a son personnel après le decès du Guinéen et l’info de la Direction de la santé.
    En somme la Clinique voulait juste sauver son image et les gros contrats qui la lie a la MINUSMA, d’autres Grandes entreprises comme les Exploitants Miniers meme si tout Bko devrait PERIR.

  5. Sacré médecin un patient venu de la Guinée ne vous dit rien et vous le manipuler comme les patients ordinaires. Je mets en doute vos compétences car cela veut dire que vous même vous ne croyez pas au virus Ebola comme les citoyens lambda et pour cette faute très grave vous devez être puni. Vous mettez la vie de tout Bamako en danger et vous continuez à affirmer qu’il n’y a pas de cas d’Ebola à la clinique Pasteur

  6. ORMAI, j’ai peur qu’il ne soit trop tard, esperons seulement qu’on sera capable de compter nos morts.A ce Mali que je connais, l’ebola risquera d’attendre sa vitesse de croisiere.
    Mais possible que dans tout un pays persone ne fait les chose comme il se doit.Du docteur au apprenti chauffeur.Pas croyable.
    C’est vraiment incroyable.Preparons nous a vivre les catastrophes en serie et pas seulement l’ebola.

  7. simplement avec le prix de deux roues du Boeing d’IBK ,çà permettrait de soigner 100 cas d’ebola

  8. un parfait im bécile qui devrait avoir honte de s’exprimer de cette façon! il met deja leur amateurismes en exergue! L’état doit tout de suite retirer la licence à cette clinic d’entrer de jeu, avant de faire quoi que ce soit! les médecins militaires et spécialistes doivent vites récupérer la structure et la transformer en l’occasion en une forteresse de mise en quarantaine et de soins pour personnes atteint d’ebola! Ce sale PDG n’a qu’à sortir de sont à rat pour vite réparer ce qu’il a gâté. TROP IRRESPONSABLE l’état Malien

    C’est simplement scandaleux, honteux et mal fameux que de laisser traîner encore cette histoire sans mesure forte et exemplaire de l’état du Mali, en fin s’il encore état! Je suis scandalisé et médusé face à l’inertie de l’état en premier 😳 😳 😳 😳 😳

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