Depuis le 5 décembre, il exerce cumulativement avec sa fonction de ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration africaine, celle de ministre de la Santé, après la démission de son prédécesseur Oumar Ibrahim Touré.
En prenant fonction deux jours après, Badara Alou Macalou avait pour mission de rassurer les bailleur de fonds, ensuite les directeurs de service placés sous sa tutelle et, enfin, les malades.
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Deux mois après, l’espoir suscité par sa nomination fait place au désespoir. En effet, depuis deux semaines, rien ne va entre le nouveau ministre de
la Santé et les directeurs des services de santé.
Soumis à d’interminables réunions de cabinet, qui durent parfois du matin jusqu’au soir, ces derniers désavouent les méthodes de travail du ministre. Des méthodes qui selon eux, sont à l’origine des dysfonctionnements enregistrés dans les hôpitaux : absence de plus en plus prolongées des directeurs et chefs de service chargés de contrôler le travail des médecins, longue attente des malades –surtout ceux du sida –pour bénéficier de certains médicaments. Comme les ARV etc…
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Autant de pratiques qui ont démobilisé le personnel des hôpitaux et suscité la colère des malades « ces pratiques continuent de paralyser les hôpitaux », nous confient, en chœur, des directeurs de service, las d’enchaîner les réunions, toute la journée. Sans résultat tangible.
A en croire une source proche du département, ces réunions ne concernent que les membres du cabinet du ministre. Notamment, le chef de cabinet, le secrétaire général du ministère, les conseillers techniques et les Chargés de mission.
Mais depuis le 7 décembre dernier, date de sa prise de fonction au ministère de la Santé, Dr Badara Alou Macalou soumet, aussi, les directeurs de service à cette corvée. Soit, au total une trentaine, obligés d’abandonner les malades pour une réunion de cabinet, pour le moins, discutable.
Si rien n’est fait pour désamorcer cette « bombe », elle risque de faire voler le ministère de la Santé en éclats. Ou ce qui en reste, après la fameuse « affaire du Fonds mondial ».
BERTHE
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