District Sanitaire de Bougouni : La mortalité maternelle a baissé de 4,59 à 0, 69% entre 2008 et 2011

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Le mardi 6 septembre 2011 la salle de réunion du centre de santé de Référence de Bougouni a abrité, l’atelier de restitution d’une mission de supervision de la Direction Nationale de la Santé. Etaient présents à la restitution, le Conseil de Cercle, le Service de Développement Social et de l’Economie Solidaire, des ONG partenaires, des hommes de medias en plus des agents du CSRéf.

Cette mission qui a porté sur : la césarienne, la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME), la planification familiale (PF), l’utilisation des sels de réhydratation orale (SRO) et du Zinc, avait pour objet de faire l’état des lieux de l’amélioration de la santé de reproduction dans le district sanitaire de Bougouni qui affichait un tableau alarmant du taux de mortalité maternelle en 2008, à savoir 4,59% des cas de césarienne. Selon, M. Mahamadou Traoré, responsable du programme chargé de la césarienne à la Direction Nationale de la Santé, en 2008, sur les 305 cas de césarienne enregistrés, 14 femmes sont décédées. Pour cette raison, la Direction Nationale de la santé a mis en exergue la problématique de la santé de reproduction du district sanitaire de Bougouni. De cette date au 31 juillet 2011, le CSREF de Bougouni a été l’objet d’un suivi annuel régulier, après le renforcement de son plateau technique et la mise à disposition des médecins spécialistes. 

 

A cet effet, en 2010 sur les 205 cas de césarienne, 3 femmes ont trouvé la mort. En 2011  du 1er janvier au 31 juillet,  sur les 291 cas de césarienne, le CSREF a enregistré la mort de 2 femmes, soit un taux de 0,69%.

Aux dires de M. Mahamadou Traoré, ce qui est aujourd’hui déplorable, c’est le faible engagement des collectivités dans la prise en charge de la césarienne. Dans le protocole relatif à la gratuité de la césarienne, il est prévu que les collectivités notamment les mairies assurent le transport des femmes en travail des CSCOM au centre de références de santé.

De même, les mairies et les conseils de cercle doivent payer une quotte part du fonds de la caisse de solidarité des maladies.

Après  la communication du responsable du programme de la césarienne de la DNS, docteur Tiguida Cissoko a lancé un appel pressant aux hommes, aux femmes, aux autorités politiques et administratives de redoubler d’effort afin que la transmission du VIH/Sida de la mère à l’enfant puisse prendre fin. Car de nos jours, le gouvernement malien et ses partenaires ont mis en œuvre beaucoup de dispositifs permettant d’atteindre cet objectif. Parmi ces dispositifs, docteur Tiguiga Cissoko, a parlé de Counsellings (causeries des sages femmes avec les femmes enceintes sur le dépistage volontaire du VIH), la disponibilité des médicaments pour la prévention de la transmission du VIH/Sida de la mère à l’enfant.

A la fin des travaux de la rencontre, le médecin chef de Bougouni, M. Bréhima Bamba, a affirmé que le succès dans la réduction de la mortalité maternelle en matière de césarienne est le fruit de l’engagement et du dévouement de toute son équipe. Il ajouta que l’objectif final de leur combat est d’atteindre un taux de 0% dans la mortalité maternelle.

 

 

Seydou KONE

 

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