Discrimination des malades du Sida: Un autre phénomène oublié

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Ces  derniers  temps,   les acteurs  du Haut  conseil  national de  lutte contre  le  VIH sida ( HCNLS)  sont  vent  debout  contre  les  faits  et    attitudes  qui  encouragent  la  stigmatisation  et  la discrimination  à  l’endroit   des  personnes  atteintes  du  vih sida.  Un  phénomène   alarmant   et très  pire  dans  la  mesure  où ces  patientes  elles-mêmes  cèdent  à la pression  sociale.

Avant  toute  idée  discriminatoire,  il  est utile  de  rappeler  que le vih ne se transmet pas  à l’aide de poignées  de  mains,  le partage  de repas  encore  moins  le fait de s’occuper  d’un  malade du sida.   En effet,   les constats  révèlent  que   la  lutte  contre  la  discrimination  des  malades  de sida,  qui    bien  que  tabou  dans certains  milieux,  prend  malheureusement   de l’ampleur  dans  nos  sociétés    et   continue    de   faire   de  ravages  importants  dans  le  rang  des  jeunes.   Certainement,   ces   conséquences   néfastes   semblent   avoir  motivé  les  acteurs   du  HCNLS  à   s’impliquer   dans  la  lutte  contre  ces  attitudes  dont  lesdites  conséquences   sont  selon   eux,   évitables  à  moins  que  toutes  les  sensibilités   du pays  se  sentiraient  concernées  dans   ce  combat.   Par ailleurs,   la  maladie  de  par  sa  nature  est  grave  et   s’investir    dans  une  logique   discriminatoire    serait  encore  plus   pire  à penser.    En  d’autres  termes,   cela   voudrait   dire  que  même   si  le malade  devrait  couvrir  sa  santé,   il  lui   serait   difficile   de  s’en  sortir   de  son  état  tant  le   moral  se  trouverait  perturbé  de ces atrocités  et   la suite   se laisse  imaginer  inexorablement.  Par  contre,   comme  dirait  l’autre,  si  une  personne  porteuse  du  virus  cède  elle-même,   aux  discriminations  qu’elles  font  l’objet   constituerait une  affirmation   de faiblesse   et  d’exclusion  sociale.   C’est ainsi   que  les    responsables  du Haut  conseil national  de  lutte   contre  le   sida    jugent  nécessaire  leurs démarches   de sensibilisation, d’information  et  de  mobilisation    à  l’endroit  des  populations   mais  aussi  aux  personnes   affectées  du vih  à  se dépasser   aux  préjugés  sociaux.     Enfin,    pour  que   l’éradication   du   sida  d’ici  2030  soit  une  réalité,    ils  estiment  qu’au   regard  des impacts  socio-économique et psychologique,   que   les personnes porteuses du virus  auraient  besoin  de soutien,  de natures   diverses  et en particulier  d’accompagnement  psychosocial.  Et pour  y  parvenir,  l’engagement  de tous  ne doit pas  faire  défaut,  sinon  le contraire  pourrait  impacté  son  combat   qui  connaît   un  réel  relâchement.

    Yacouba   COULIBALY

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