Dédié à la solidarité ainsi qu’à la lutte contre l’exclusion et le cancer, le mois d’octobre tire vers la fin. Tout comme les activités planifiées à différents niveaux dans le cadre de l’édition 2024 de «Octobre Rose». Cette campagne d’information, de sensibilisation et de plaidoyer en faveur de la prévention et de la lutte contre le cancer officiellement lancée le 10 octobre 2024 au Stade Omnisports «Salif Kéita dit Domingo» de Kati. N’empêche que des chiffres résistent toujours à la synergie d’action pour nous interpeller, heurter nos consciences. Ce qui fait dire à la présidente de Solidaris223, Mme Dicko Aminata Dicko, que tous les gestes peuvent être important pour réconforter et soulager les malades du cancer.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 685.000 femmes sont mortes en 2020 dans le monde suite au cancer du sein. A l’échelle mondiale, sur les quelque 342 000 décès dus au cancer du col de l’utérus en 2020, environ 90 % surviennent dans les pays à revenu faible (OMS, 22 février 2022). En Afrique subsaharienne, a précisé l’OMS en février 2022, 34,8 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus pour 100 000 femmes sont détectés chaque année et 22,5 femmes pour 100.000 meurent de la maladie.
Pour le cancer du sein, environ 1000 cas de cancers du sein sont diagnostiqués chaque année au Mali, même s’il peut être guéri dans 8 cas sur 10 selon le «Registre cancer». Pour le cancer du col de l’utérus, le Mali fait partie des 20 pays les plus affectés en Afrique. C’est le premier cancer chez les femmes dans notre pays avec une incidence estimée à 27/100 000 femmes ; plus de 200 femmes en sont victimes chaque année. Plus de 65 535 femmes ont été dépistées en 2023 des deux cancers avec l’appui de Médecin Sans Frontière (MSF).
«Le combat contre le cancer n’est pas celui d’une personne seule, mais une lutte collective. Aux côtés des malades, les familles, amis, et proches jouent un rôle crucial», rappelle Mme Dicko Aminata Dicko dite Amina, présidente de l’Association Solidaris223. Pour cette généreuse dame très engagée, «ce combat est une épreuve qui nous unit et dans lequel chaque sourire, chaque main tendue devient un bouclier contre la douleur».
«J’ai vu des femmes courageuses remporter cette bataille et j’ai pleuré celles qui, malgré leur force, nous ont quittés. Nous devons continuer à nous battre pour elles, pour nous. Chaque geste compte, chaque soutien fait la différence. Que l’amour et la solidarité soient nos armes les plus puissantes dans cette lutte», conclut Mme Dicko. Certes elle est lente, mais la prise de conscience par rapport aux ravages du cancer est une réalité dans notre pays. «Quand je vois la mobilisation des jeunes filles de 11 à 16 ans de Liberté (école française à Bamako) pour faire cette journée à thème à l’occasion d’Octobre Rose, je me dis que l’espoir est permis», souligne Mme Magassouba Awa Sylla, journaliste-communicatrice. «Oui, je pense que les générations futures seront chanceuses et pourront bouter cette sale maladie hors de nos murs», ajoute-t-elle en rappelant que le concert n’est plus un fléau pour les seules femmes. «Aujourd’hui, les hommes sont également touchés», souligne Awa Sylla. «Ensemble battons, sensibilisons et surtout éradiquons le cancer», conclut cette jeune Dame très engagée.
Toujours est-il qu’un geste d’encouragement (pour la détection précoce par exemple) ou de soutien (moral, psychologique ou financier) n’est jamais de trop dans ce combat contre le cancer !
Naby