Le diabète de type 2 : Quels facteurs de risque ?
Les facteurs de risques sont multiples et bien identifiés. Parmi ces facteurs, on retrouve notamment :
- Être âgé de plus de 40 ans
- Avoir un parent proche (père, mère, frère ou sœur), atteint de diabète de type 2 ;
- Présenter un surpoids et, surtout, un excès de graisse au niveau de l’abdomen ;
- Présenter un syndrome métabolique (hypertension artérielle, cholestérol et triglycérides élevés)
- Avoir fait du diabète de gestationnel (diabète découverte pour la première fois au cours de la grossesse) ;
- Avoir accouché d’un enfant pesant plus de 4 kg à la naissance (macrosomie fœtale).
Quel est le rôle du syndrome métabolique ?
Ce syndrome est défini par plusieurs paramètres : un excès de poids, une tension artérielle élevée et un bilan sanguin particulier avec des anomalies pour la glycémie à jeun et les taux de triglycérides et du HDL-cholestérol. Les personnes présentant ce syndrome sont dépistées systématiquement pour le diabète tous les trois ans. En cas d’hyperglycémie à jeun, le médecin traitant prescrit des examens chaque année. En absence de traitement, le syndrome métabolique multiplie le risque de diabète par douze (12).
Le diabète de type 2 : Qu’est-ce que le malade ressent ?
Le diabète fait partie des maladies silencieuses qui ne s’expriment que dans le cadre d’un déséquilibre ou d’une complication. Le diabète de type 2 est une maladie silencieuse pendant de nombreuses années. Au cours de la première phase, celle de l’insulinorésistance, il n’y a pas de symptômes. Le taux de sucre dans le sang reste plus ou moins normal. En revanche, lorsque s’installe la phase d’insulinodéficience, il y a une hyperglycémie.
La personne atteinte d’un diabète de type 2 peut ressentir les premiers signes de cet excès de glucose dans le sang sous divers effets : une soif importante (polydipsie) ; la nécessité d’uriner plus fréquemment (polyurie) ; une fatigue permanente (asthénie) et plus rarement, un amaigrissement peut être visible.
D’autres symptômes (infections génitales, picotements aux doigts ou aux pieds ou encore cicatrisation lente) peuvent alerter. Mais, dans certains cas, ces signes ne sont pas ressentis et ce n’est qu’à l’apparition des complications du diabète, maladies cardiovasculaires en premier lieu, que le dépistage sera fait ou à l’occasion d’un bilan de sang.
Le prochain thème traitera : Le Diabète de type 2 : Comment vivre avec ?
Dr Mariko Modibo, MDs ; Spécialiste en Endocrinologie – Diabétologie – Nutrition. Praticien hospitalier à l’hôpital du Mali / Service de Médecine et d’Endocrinologie.