Des cas de varicelle diagnostiqués au camp des déplacés à Faladié : Les personnels sanitaires demandent un meilleur cadre de protection

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le ministère de la Solidarité au secours des déplacés
Remise des dons aux déplacés du centre à Faladié et à Niamana

 Dans le cadre de l’assistance et de la  prise en charge des personnes déplacées  au marché de bétail de Faladié en commune VI du district de Bamako,  le collectif des associations ’’ Batrou-InnaGöttöh’’, et ses partenaires  sanitaires ont bouclé, ce samedi 23 février 2019,  la  dernière  journée de consultations médicales commencées le 16 février. Sur près de 400 personnes examinées lors de son lancement, beaucoup de cas de maladies avaient  été diagnostiqués, dont une grossesse, des cas de varicelles et  aussi des maladies liées  simplement  à une mauvaise hygiène de la peau. Il était donc question lors de cette  dernière journée, parallèlement aux nouvelles consultations,  de faire l’état d’évolution des maladies, le suivi,  mais  aussi de donner  des conseils sur des mesures de prévention aux familles.

Après une semaine, les partenaires sanitaires du collectif des associations Batrou-Inna-Göttöh étaient encore parmi ces déplacés du centre à Faladié pour  clôturer la semaine de consultation gratuite. Cette journée visait à faire le bilan de la situation sanitaire sur le lieu, de faire le suivi des malades sous traitement  et de véhiculer également les bonnes  mesures d’hygiène pour se protéger contre beaucoup d’infections et les risques de contamination. Djimé Kanté, un des porte-paroles  du collectif des associations ‘’Batrou-Inna-Göttöh’’, s’est d’abord félicité des actions considérables déployées à la fois par des personnes physiques et morales grâce auxquelles cette couche de la population retrouve un peu de  réconfort à   sa peine. Il dira que durant la semaine de consultation, tous les malades présents sur le site continuent de  bénéficier des soins de santé aux frais du collectif et de ses partenaires. Cet agent de l’hôpital Gabriel Touré  s’est réjoui ensuite de la naissance d’un nouveau-né, un petit  garçon, dont lui et sa maman sont tous en bonne santé et intégralement   pris en charge par le  personnel  de santé. Mais Djimé Kanté  signale après  que le gros du travail  reste encore  à faire  en  déplorant  les conditions  dans lesquelles  vivent ces déplacés. Un environnement malsain favorable aux infections et à la propagation de beaucoup de maladies contagieuses, notamment les cas déjà diagnostiqués de varicelle au camp des déplacés de Faladié, cela en vue de  faciliter la prise en charge de cette  maladie extrêmement contagieuse qui se propage très vite chez les enfants, surtout dans un milieu moins hygiénique. C’est pourquoi, M. Kanté a  exhorté  par la suite,  les plus hautes autorités du Mali  à s’impliquer davantage pour transférer les déplacés sur un autre site, loin des déchets et la fumée du Garbal de Faladié. Il  saisit cette occasion pour faire part du don du General IsmaïlaCissé  qui a  mis à la disposition des réfugiés à Senou, non loin de Bamako,   un espace de 5 hectares déjà aménagé avec une infirmerie , une mosquée , une  école,   de l’eau et de l’électricité, un espace qu’il estime très   propice  et près à héberger dès maintenant tous les réfugiés dans la plus grande protection et le confort. Aux dires de DjiméKanté, ces frères déplacés du centre au cœur de la capitale malienne  ont besoin d’une vraie politique leur permettant de sortir définitivement de cette   situation désastreuse. Et selon lui, l’accompagnement de l’État ne doit pas être de mettre  uniquement  une ambulance à la disposition des déplacés. Car,  dira-t-il  que les moyens dont disposent les associations humanitaires sur place  sont très peu pour faire face à tous les besoins. À le croire,  les conseils de bonnes pratiques d’hygiène qui sont donnés à ces populations ne peuvent pas être appliqués intégralement en  sachant qu’avoir  simplement de l’eau potable est un luxe pour cette  population. Néanmoins, beaucoup de sensibilisations  ont été faites en vue d’alerter immédiatement les personnels de la santé en cas de manifestation ou  d’apparition de symptôme chez les enfants qui gambadent torse et pieds nus sur les montagnes de déchets.

   ISSA DJIGUIBA

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