Cette situation est la résultante de la gestion clanique du Pr Rokia Sanogo qui dirige ce département
Rien ne va plus entre les professionnels de la médecine traditionnelle. Ceux-ci regroupés au sein deux associations différentes : la Confédération des tradithérapeutes et herboristes du Mali (CATHEMA) et la Fédération malienne des associations des thérapeutes traditionnels et herboristes (FEMATH). La rupture est désormais consommée entre les deux regroupements qui ne parlent plus le même langage.
Le président de la Femath, Mohamed Fall, dans une sortie récente sur le site « Karanga Média », a confirmé la thèse, toujours soutenue par le Pr Rokia Sanogo, qui dit reconnaitre sa seule organisation comme interlocutrice. Fall et son secrétaire général, ont raté le cadre pour inviter leurs confrères de la médecine traditionnelle, à l’union pour le bien fondé de la profession.
La réaction de la Cathema ne s’est pas fait attendre. Celle-ci par le biais de son président, Baba Kassogué, tradithérapeute de son état a réagi face à cette sortie de ces responsables de la Femath. Il n’est pas allé par quatre chemins pour désapprouver les propos de Mohammed Fall qui contribuent à envenimer la situation.
Baba Kassogué a d’abord évoqué le contexte ayant favorisé la création du département de la médecine traditionnelle de l’INSP. Celui-ci a été institué pour cadrer et orienter les professionnels dudit secteur. Kassogué a aussi fait savoir, dans cette vidéo, postée par « Info 7/7 » qu’il fut un ancien membre de la Femath. Selon lui, il a été plusieurs fois commis, avec le nommé Maïga, pour prendre part aux travaux d’élaboration de la politique nationale de médecine traditionnelle.
Selon lui à l’origine des mécontentements qui ont provoqué plus tard la division entre les deux entités, se trouve une subvention de l’Etat à cette fédération qui répondait au nom de tous les thérapeutes traditionnels du Mali. A en croire Baba Kassogué, Mohamed Fall et un groupe restreint de son bureau, refusait de faire le bilan comptable des ressources affectées à la Femath. Eux et les autres les membres n’étaient informés de rien.
Baba Kassogué et certains membres ont démissionné de la Femath à cause de la mauvaise gestion de cette subvention.
Aujourd’hui, par peur de l’organisation bâtie autour de la Cathema, Mohamed Fall et ses complices sont en train de crier sur tous les toits. S’agirait-il des cris de rescousse ? On ne saurait écarter cette hypothèse, quand on fait une analyse somptueuse de la vidéo postée par Fall et ses collaborateurs. L’avenir nous le dira.
Diakalia M Dembélé