CSCOM de Sanoubougou II :25 cas de malnutrition tous récupérés à 100% en 2010

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Dans le cadre du suivi des enfants traités à domicile, le centre de santé communautaire de Sanoubougou II, à Sikasso, fait un record en 2010. Le centre a enregistré 25 cas de malnutrition dont 16 cas modérés et 9 sévères. Tous ont été récupérés à cent pour cent. Sans aucun décès.

Le directeur technique du CSCOM de Sanoubougou, le major Abdrahamane Sanoko, nous explique comment se fait le suivi des enfants traités à domicile. Tout d’abord, le centre de santé communautaire de Sanoubougou II couvre deux quartiers et trois villages pour plus de 15 300 habitants. Le centre fait une série d’activités parmi lesquelles figure la malnutrition. Sur le plan nutritionnel, il fait le dépistage de la malnutrition et suivi ambulatoire. Les cas des enfants malnutris sont dépistés lors des pèses des enfants par les sages femmes. « Une fois détecté, ils sont référés à  mon niveau pour un diagnostic plus approfondi afin de connaître exactement le type de malnutrition dont souffre l’enfant : la malnutrition modérée ou sévère. », a dit le praticien. Les cas de malnutrition modérés sont pris en charge et suivis directement au niveau du cscom. Mais le suivi est ambulatoire, c’est- à- dire sur rendez-vous aux parents. Le centre donne des conseils nutritionnels aux mamans tout en leur remettant des plumpy ‘dos et des semoules. En dehors des conseils, dira M. Sanoko, le centre montre aux mamans comment préparer les farines enrichies telle que la farine Nisola, Vitable. Le suivi des enfants est fait chaque semaine afin de permettre  de voir l’état d’amélioration de leurs conditions   au centre. Une fois que l’enfant a été récupéré, on libère la maman en lui donnant des conseils. En ce qui concerne les cas de malnutrition sévères, ils sont référés directement au CS Réf ou leur prise en charge et leurs suivis sont faits  par l’IRNI.  Au cas où il y a une amélioration, ils sont directement renvoyés au niveau du Cscom pour le suivi ambulatoire. Au niveau du centre de Sanoubougou II, le directeur technique du Csom a affirmé   qu’on «  retrouve généralement les enfants malnutris lors des séances de vaccination. C’est ainsi que les sages femmes du centre font le dépistage nutritionnel à ses enfants supposés être malnutris>>. Rappelons  que durant l’année 2010, le centre de santé communautaire de Sanoubougou a enregistré 25 cas de malnutrition dont 16 cas modérés et 9 cas sévères, tous ont été récupérés à cent pour cent. Sans aucun décès.

Boubèye Maïga,  Envoyé spécial

 

Danderesso

Dans le cadre de la caravane médiatique sur la nutrition, une équipe de journalistes s’est rendue dans  le village de Danderesso situé à 32 Km de Sikasso.  C’était le dimanche,06 mars 2011.

Plus de 5% des enfants souffrent de malnutrition

La commune de Danderesso est constituée de 12 villages peuplés de 15 855 habitants.  Son Cscom dispose d’un médecin chef, un infirmier d’Etat, une infirmière obstétricienne, un pharmacien, 3 matrones et 24 relais communautaire formés par les ONG, dont 4 au centre et les autres répartis dans les villages alentour.

La cour du Cscom était pleine de monde comme un œuf. Et pour cause : la séance hebdomadaire de dépistage de la malnutrition. Une petite fille du nom Aminata, âgée d’un an, pèse 8kg 400 pour 79,2 cm de taille. Elle a été aussitôt diagnostiquée, « malnutrie aigue modérée » par le Dr Lassina Keïta, médecin chef du centre. Ensuite, ce dernier a donné des conseils aux parents des enfants afin que l’alimentation soit améliorée : la bouillie de pomme de terre, du lait, la farine Misola, de la soupe de poisson, entre autres. Animata et les autres enfants malnutris seront suivis par les techniciens du Cscom pendant trois mois jusqu’à la récupération totale de leur poids.

Selon   le médecin chef du centre, malgré la présence d’une équipe de relais au niveau du centre communautaire, plus de 5% des enfants  de la commune rurale de Danderresso souffrent de malnutrition. Par ailleurs, a-t-il souligné, 65% des enfants malnutris ont été récupérés grâce à la promptitude des agents de relais déployés sur le terrain.

A ses dires à Dandresso, le 24 relais communautaires, les accoucheuses traditionnelles recyclées, les membres des ASCO, les animateurs d’Ong, etc. sont formés et savent rechercher systématiquement la présence d’œdèmes bilatéraux et prendre le périmètre brachial à l’aide d’un mètre ruban ou d’une bande de Shakir. En cas de malnutri modéré, l’enfant est référé à l’URENI pour sa prise en charge.

Les relais suivent les enfants dans les familles, animent les causeries éducatives avec les femmes enceintes sur la malnutrition et les soins à apporter aux enfants, a précisé le premier responsable du CSCOM. Ils font aussi les vaccinations et des activités de sensibilisation des femmes, par exemple, en leur conseillant de donner uniquement le sein à leur bébé jusqu’à l’âge de six mois.

Pour Alassane Berthé, relais communautaire à Danderosso, « le périmètre brachial est l’indicateur le plus indiqué pour dépister la malnutrition aiguë au niveau communautaire. Il est en  relation directe avec l’amaigrissement et détecte aussi les enfants à haut risque de mort. »

Tout comme dans d’autres centres de santé communautaire, les agents au cscom de Dandersso font la détermination du rapport Poids-taille ou du périmètre brachial au cours de tout contact : consultation  des enfants sains, consultations curatives, consultations pré et post natales, vaccination et service d’hospitalisation, souligne Alassane Berthé.  Selon lui, les  acteurs utilisent la bande de Shakir pour mesurer le périmètre brachial et observent la présence d’oedèmes au niveau des membres inférieurs. Poursuivant dans la lignée, Dr Keita dira qu’au cscom de Danderesso, les agents de santé   effectuent la prise de poids, de taille, mesurent le PB et recherchent les oedèmes de façon systématique. Ainsi, les données obtenues sont comparées aux normes OMS qui sont la référence actuelle et permettent de classer l’individu et prendre une décision en vue de la prise en charge. A ce stade, les agents doivent se servir de l’arbre décisionnel.  Selon lui, les enfants malnutris sont pris en charge au niveau de trois ordres : URENI (unité de récupération et d’éducation nutritionnelles intensive) pour les enfants souffrant d’une malnutrition aiguë avec un appétit médiocre et ou présentant des complications. URENAS (unité de récupération et d’éducation nutritionnelle en ambulatoire pour sévères) pour la prise en charge de la malnutrition   aiguë sévère et avec appétit  modéré ou bon et ne présentant pas de complications médicales, URENAS (unité de récupération de l’éducation nutritionnelle en ambulatoire pour modérées) pour la prise en charge de la malnutrition aiguë. Ainsi, le schéma interne (URENI) est appliqué aux cas de malnutrition sévère associé à des   pathologies graves, et ayant un appétit médiocre, ou si la mère ne peut pas rentrer  facilement chez elle. L’enfant est admis en milieu hospitalier jusqu’à sa sortie. Schéma mixte, interne et externe, l’enfant est hospitalisé dans une UNRENI les premiers jours pour cas de complications associées. La prise en charge se fait avec des aliments thérapeutiques. Le schéma externe existe,  où l’enfant est sévèrement malnutri, sans pathologie  et le test de l’appétit est

Boubèye Maïga, Envoyé spécial

 

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