Le 10ème petit déjeuner annuel du PMNCH ( alliance mondiale pour la santé et le bien –être des femmes, des enfants et des adolescents), tenu en septembre dernier s’est terminé sur de fortes recommandations en faveur de la santé des filles, femmes, enfants et adolescents. En effet, 32,1 milliards de dollars ont été promis pour soutenir les femmes, les nouveau-nés, les enfants et les adolescents.
Le 10ème Petit déjeuner annuel du PMNCH sur la recevabilité tenu en septembre dernier sur le thème « Améliorer l’équité sanitaire en Afrique », a été opportune pour amener les dirigeants du monde à effectuer un engagement significatif en faveur de la santé des femmes, filles et adolescents lourdement touchés par la pandémie de la COVID19 . Si en début décembre 2020, l’ Appel à l’Action du PMNCH, avait réuni des engagements de 20,6 milliards de dollars, en octobre 2021, les promesses de dons sont marquées par une augmentation de près de 56% pour atteindre 32,1 milliards de dollars. Un fonds destiné à soutenir les femmes, les nouveau-nés, les enfants et les adolescents à travers la restauration des services essentiels de santé, de nutrition et sociaux en leur faveur.
Selon Joy Phumaphi, Secrétaire Exécutive de l’African Leaders Malaria Alliance et leader du réseau PMNCH : « Ces fonds aideront les femmes, les enfants et les adolescents à obtenir des services de santé et des protections sociales prioritaires tout au long de la crise du COVID-19 et des périodes de rétablissement ».
Impact de la COVID 19 sur les femmes, les nouveau-nés, enfants et les adolescents
En effet, la COVID19, a beaucoup impactée sur la vulnérabilité de ces couches.Selon l’OMS, les femmes, les nouveau-nés, les enfants et les adolescents ont subi une interruption de près de 40 % des principaux services de santé depuis la pandémie. De janvier à mars 2021, plus d’un an après que la pandémie de COVID-19 a déclenché pour la première fois des restrictions et fermetures, 44 % de 121 pays ont signalé des perturbations des services de planification familiale et de contraception. Au cours de la même période, 41 pour cent des pays ont signalé des interruptions des services de prise en charge de la malnutrition modérée et sévère. S’agissant des décès maternels, on estime la COVID19 a perturbé les services essentiels d’où l’annonce de près d’un million de décès supplémentaires d’enfants et de mères entre mai 2020 et avril 2021. Quant à la santé de l’enfant, en 2020, on souligne un nombre important d’enfants n’ayant pas reçu de vaccin contre les maladies évitables.
Aussi à travers son engagement le PMNCH parvient à obtenir des décideurs, un effort mondial massif pour restaurer 40% de perte des services de santé dû à la COVID19.
Khadydiatou SANOGO/maliweb.net
Encadré
Appel à l’Action du PMNCH
Tout au long de la riposte à la COVID-19 et du relèvement après la pandémie, nous exhortons les gouvernements à protéger et à promouvoir la santé et les droits de la femme, de l’enfant et de l’adolescent moyennant un renforcement de l’engagement politique, une amélioration des politiques et un accroissement de la mobilisation des ressources nationales et du financement, avec le soutien de l’aide publique au développement (APD),aux fins suivantes :
- Fournir des services de santé sexuelle, reproductive, ainsi que de santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent, obtenir des fournitures, produire des informations et susciter une demande, notamment en matière de contraception, d’avortement sans risque, de vaccination, d’accouchement sans risque, de prévention des mortinaissances et de santé mentale;
- Promouvoir les droits sexuels et reproductifs et l’égalité des genres;
- Fournir des soins de qualité, y compris la fourniture de soins dans le respect et la dignité, et des mécanismes efficaces de mobilisation communautaire et de relèvement;
- Recrutement, formation, égalité et équité salariales, conditions de travail sûres, y compris la disponibilité d’équipement de protection individuelle pour les agents de santé en première ligne, notamment les sages-femmes et le personnel infirmier;
- Assurer une protection sociale, notamment la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à l’intention des groupes marginalisés et vulnérables et produire de meilleures données afin de mieux comprendre et de combler les disparités rencontrées entre autres par les adolescents, les réfugiés, les personnes déplacées, les migrants, les communautés autochtones et les personnes handicapées;
- Disposer de toilettes fonctionnelles, sûres et propres, d’installations de lavage des mains et de l’eau potable de qualité, avec un accent particulier sur les centres de soins de santé, les écoles et les centres pour les réfugiés et les personnes déplacées; et
- Prévenir la violence à l’égard des femmes, des enfants et des adolescents au moyen de la mise en place de programmes d’éducation et de protection