En cette circonstance inquiétante de menace du Covid19, favorable aux regroupements, le G5 Sahel a adopté une nouvelle stratégie d’échange et de communication continue dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé dans le sahel. Dans un communiqué publié, le lundi 20 avril 2020, l’ONUDC, le Programme Sahel de l’ONU, qui soutient le G5 Sahel, en matière de renforcement des systèmes de justice pénale au sahel, a étendu ses activités en ligne.
Pour éviter toute propagation de la pandémie du coronavirus au sein de l’organisation des cinq pays du Sahel, le G5 Sahel et ses partenaires ont adopté des réunions par visioconférence. L’objectif de cette initiative est de toujours planifier des réponses aux attaques de terroristes et groupes djihadistes, indifférents à cette propagation de la pandémie du coronavirus dans le monde. C’est dans ce cadre que l’ONUDC continue à soutenir les pays du G5 au Sahel, à travers une assistance en ligne en matière de sécurité.
L’insécurité ne démunit pas dans cette zone malgré la menace du Coronavirus, comme le soutient la coordinatrice du Programme Sahel de l’ONUDC, Alexia Taveau : « Les attaques terroristes et les violences se poursuivent alors que les forces devraient pouvoir être mobilisées pour répondre au COVID-19 ». En cette circonstance où toutes les initiatives sont orientées vers la circonscription de la propagation de cette pandémie du coronavirus, les attaques terroristes ont fait beaucoup de victimes, tant civiles que militaires.
Un camp militaire à Bamba au Mali a été attaqué le 6 avril, une autre attaque sur l’armée burkinabé a été faite à Toeni, la nuit du 31 mars et la plus meurtrière a été perpétrée par le groupe Boko Haram, le 24 mars, avec un bilan lourd de 100 soldats tués dans les rangs de l’armée tchadienne.
Pour la Coordinatrice du Programme Sahel de l’ONUDC, une réunion régionale sur les modèles standardisés de partage d’informations, entre les Plateformes de Coopération en matière de Sécurité (PCMS) et le G5 sahel composé par Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, a été annulée, en mars dernier, à cause du COVID19. « Poursuivre et adapter notre assistance dans le Sahel est une priorité, car la crise sanitaire s’ajoute à la crise sécuritaire », a-t-elle indiqué.
Donc, l’ONUDC a proposé de connecter virtuellement les représentants des Plateformes de coopération en matière de sécurité (PCMS) des cinq pays, afin que la menace de la pandémie de coronavirus n’aggrave pas la souffrance des pays déjà en conflit. Les nouveaux outils de visioconférence ont permis, selon le communiqué, au G5 Sahel de continuer le travail sur l’échange de renseignement, de développer la confiance entre les partenaires et de renforcer leurs compétences en technologies de l’information et de la communication. Tout cela, parallèlement à d’autres avantages sur le coût environnemental et économique.
Issa Djiguiba