COVID-19 : Le trésor public se frotte les mains

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Depuis le début de la Covid-19, les voyages transfrontaliers sont conditionnés à la présentation d’un test négatif anti Covid-19 de moins de 17 heures. Combien de voyageurs y-a-t-il par jour ? Tous devant payer les 25 000F CFA.

 

Lorsque la Covid-19 a commencé, les aéroports avaient été fermés pour une courte période. Dès leur réouverture, les déplacements étaient conditionnés à la présentation d’un test négatif anti-Covid-19 effectué à raison de 35 000 FCFA avant d’être fixé à 25 000 sur une décision de la Cédéao.

Il y a deux types de test : le dépistage appelé test de routine, gratuit et le test voyageurs, payant. C’est au niveau des tests voyageurs que certainement l’Etat se lèche les babines. En moyenne entre 500 et 800 tests sont réalisés par jour. « En des moments, nous montons à 1000 ou plus par jour », explique un agent de l’Institut national de Santé publique, INSP, l’institution habilitée au Mali à pratiquer les tests. « Pratiquement, les tests Covid-19 ont tué toutes nos autres activités », explique notre interlocuteur.

Selon les décomptes des agents, les tests Covid-19 payant rapportent au Trésor public en moyenne 25 millions francs CFA par jour. « Et nous tournons du lundi au lundi », nous expliquent les agents, qui, pourtant, disent ne pas profiter de cette manne. « L’argent va directement au Trésor public. Nous n’en bénéficions pas du tout ».

« Les réactifs coûtent chers. Ce n’est pas comme si l’Etat se faisait de l’argent sur la Covid-19 », tempère cependant un responsable du centre. Pour lui, il y a une péréquation. Puisqu’il faut payer le réactif, même pour les tests gratuits, les deux volets se complètent.

Certes, la Covid-19 a occasionné beaucoup de conséquences mais, il y a comme un « business de la Covid-19 » qui est florissant. En effet, après les fabricants et vendeurs locaux des bavettes, des gels hydro alcooliques, après les fabricants de kits de lavage des mains, et même de serviettes pour s’essuyer les mains, les tests rapportent. De quoi s’inquiéter.

 

Aminata Agaly Yattara

Cet article a été publié avec le soutien de JDH Journalistes pour les Droits Humains et Affaire Mondiale Canada

 

 

 

INSP

Les agents manifestent

 

Les syndicats de l’Institut national de Santé publique ont entamé un site in le lundi dernier qui a d’ailleurs pris fin le mardi à la suite des négociations et de promesses.

 

Le sit-in du lundi dernier par les agents de l’Institut national de Recherche en Santé publique avait pour principales raisons, selon le secrétaire général du comité syndical, Désiré Dembélé, le retard du salaire des agents payés sur fonds propre, le retard du payement des primes des agents de Covid-19, l’utilisation ou la responsabilisation des stagiaires en lieu et place des agents dans les activités de l’institut, la prise en charge sociale (INPS, assurance, etc.) des agents qui sont sur fonds propre de l’Institut.

Le sit-in était de 7h 30 à 12h pendant ce temps se sont les chefs qui prenaient la relève et cela occasionne naturellement des disfonctionnements dans le cours normal des activités. Néanmoins, le service continuait, d’autant plus que les agents reprenaient à 12h.

« La grève a été levée mardi à midi Nous avons trouvé un terrain d’entente avec l’INSP et avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale. On a déjà subi une situation similaire il y a quelques années, les accords sont sur papiers, rien n’est effectif pour le moment », déclare Désiré Dembelé, le secrétaire général du comité syndical de Bamako-Coura, annexe INSP.

 

Aminata Agaly Yattara

Cet article a été publié avec le soutien de JDH Journalistes pour les Droits Humains et Affaires Mondiales Canada

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