Les médecins affirment tout le temps qu’il ne faut jamais mélanger les molécules. AG, a failli en faire les frais.
Parce que les fakes-news ont voué aux gémonies AstraZeneca et disent tout le mal qu’il faut de ce vaccin, notre interlocuteur, que nous appelons AG, a été faire également le vaccin Johnson & Johnson. Il a failli y laisser la vie.
« J’ai été faire normalement les deux doses d’AstraZeneca. Mais, partout j’entendais les gens dire que ce vaccin n’est pas bien, quand Johnson & Jonson est arrivé, j’ai été faire la queue. J’ai caché aux vaccinateurs que j’ai déjà fait AstraZeneca. Je me suis donc fait vacciner », affirme-t-il.
Il poursuit: « j’ai fait le vaccin aux environs de 9 heures le matin. Je suis parti après à mon bureau, où j’ai travaillé toute la journée. C’est aux environs de 20 heures, à la maison, que mon mal a commencé ».
En effet, une fois chez lui, le soir, il va connaître l’enfer pendant trois jours, selon ses propres termes. « Le moindre courant d’air était comme de la glace sur ma peau. Je ne supportais rien. J’étais sous une tonne de couvertures et je tremblais quand même. J’avais de forts maux de tête et toutes les sensations d’un paludisme ».
« J’ai fait énormément de recherches pour voir si avant moi, d’autres personnes avaient pris les deux vaccins. J’ai même appelé un professeur pour lui demander les conséquences sans lui dire que j’avais pris les doses des deux vaccins. Il a d’abord dit que s’il y a un mois entre les vaccins, normalement ce n’est pas nuisible. Il m’a certifié qu’en principe, les produits chimiques ont ou peuvent avoir des effets secondaires. Il est donc très important de toujours respecter les doses prescrites ou indiquées par les chercheurs ou les spécialistes du domaine ».
Selon le Pr. Seydou Doumbia, qui rentre d’ailleurs d’un colloque ouest-africain à Abidjan sur les effets de la Covid-19, « même si tout n’est pas documenté sur la Covid-19, il est fortement déconseillé de mélanger les molécules. Les études se poursuivent sur les vaccins, pour les documenter suffisamment, mais, les méthodes de conception ne sont pas les mêmes ».
Le Pr. Minta ajoute : « certains vaccins sont des virus atténués, d’autres sont des ADN et d’autres méthodes. Il n’est pas conseillé du tout de mélanger ».
Aminata Agaly Yattara
Cet article a été publié avec le soutien de JDH Journalistes pour les Droits Humains et Affaires Mondiales Canada
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COVID-19 ET PRISE EN CHARGE
Bamako ou l’impasse
Depuis l’avènement de la Covid-19 sur le territoire malien, certaines zones n’ont jamais eu accès à des soins adéquats contre le virus. Comment se font la prise en charge de ces populations lorsque des gens développent des formes graves de Covid-19?
Lorsque la Covid-19 battait son plein dans la capitale, les insuffisances du plateau technique ont été mises à nue. Un pays ou presque tout est concentré dans la capitale, le plateau sanitaire ne parvenait pas à répondre aux demandes de celle-ci encore moins celles des populations dans les zones reculées.
Avec les déplacements, le virus s’est propagé à travers toutes les localités. De ce fait, il y a des villages, des cercles et des arrondissements, etc., qui ont été touchés. Le malheur pour ces populations est qu’elles sont dans des zones difficiles d’accès côté sanitaire et surtout que ce virus n’était pas n’importe lequel.
Une pandémie qui a bouleversé le monde entier et ôté la vie à d’énormes personnes. Dans nos pays, c’est un phénomène assez bizarre, dans les zones éloignées car d’après le Pr. Doumbia, « dans ces zones, les gens faisaient leur Covid-19 sous forme de paludisme surtout les populations rurales. »
Le gouvernement n’a pas pu mettre en place un système décentralisé de prise en charge de la Covid-19, aussi bien au niveau de la détection que de la prise en charge des malades. Il faut que tout le monde se déplace à Bamako.
« Il y a eu des cas venant de Kayes, Sikasso et Koutiala. Au moment des flambées, il y a eu beaucoup de cas. Mais il faut reconnaître que certains de ces cas n’arrivent pas à Bamako lorsque leur prise en charge nécessite des respirateurs et autres », affirme le Pr. Doumbia Seydou, membre de la cellule anti-covid-19.
Aminata Agaly Yattara
Cet article a été publié avec le soutien de JDH Journalistes pour les Droits Humains et Affaires Mondiales Canada