Le Mali, comme bon nombre de pays africains, dispose d’un système de santé qui peine à combler convenablement les attentes des patients, et ce en temps normal. Aujourd’hui, alors que des pays largement en avance sur le plan socio-économique ont du mal à endiguer la maladie à coronavirus, le monde entier s’inquiète pour le continent africain. Malgré un avenir sanitaire proche qu’on annonce morose, il peut y avoir du bon dans une telle situation. Et si nos Etats en profitaient pour doter la Santé des moyens de base pour soigner tout patient ?
Des plus noires des cendres, naissent les roses du succès. Ce très beau proverbe appelle à une chose essentielle dans la vie humaine, l’espoir. Et aujourd’hui, le coronavirus a mis à mal les systèmes de santé à travers le monde. Pour une fois, la providence a voulu que ce péril prenne pied dans des pays développés, d’abord en Chine, et ensuite en Italie, en Espagne, en France pour violemment frapper les Etats-Unis. Sans oublier certains pays du Moyen et Proche-Orient, assez durement frappés par la pandémie. Face à ce constat, les autres pays ont eu une certaine marge afin de réagir face à la maladie contrairement aux pays qui ont été frappés en premier. Les informations quant à la nature de la maladie sont une mine d’or inestimable pour tout acte de prévention.
Au Mali, on frôle les 600 cas. Et à l’instar des pays de la sous-région, le pays se retrouve tiraillé entre habitudes sociales et précarité, surtout en ce mois de Ramadan. Habitudes sociales en raison des obligations domestiques classiques qui ont trait au mariage, baptêmes et autres raisons du même genre. Mais aussi et surtout, Ramadan oblige, aux séances de prières collectives. Beaucoup se demandent encore comment se feront les prières nocturnes, celles qui commencent à minuit, en raison du couvre-feu qui commence à 21 heures. Précarité parce qu’en Afrique, plus on bouge et qu’on rencontre des gens, plus on a de la chance de gagner son pain quotidien.
Néanmoins, le système de santé du Mali, aussi défaillant soit-il, devrait apprendre de cette pandémie pour se refaire, au grand bonheur des patients. En fait, il s’agit d’une approche globale, notamment à travers les bons gestes d’hygiène comme le lavage constant des mains avec du savon. Concernant les bons réflexes, il peut s’agir également de l’élan de solidarité qui consiste à aider les plus démunis.
Les institutions de breton Woods étudie la possibilité d’annuler la dette des pays africains. Ce qui leur permettra de faire face plus efficacement à l’aspect économique du combat contre le coronavirus. L’heure est donc à la mobilisation, à la prise de conscience et surtout à l’optimisme. Le tout en se mettant à la tâche.
Ahmed M. Thiam