La pandémie du COVID 19 qui sévit dans le monde depuis un certain temps gagne du terrain dans notre pays.
Pour y faire face des mesures ont été prises par nos autorités allant des mesures barrières aux mesures de fermeture des frontières, de couvre-feu. Même si elles sont à saluer, les conséquences économiques de certaines mesures ont commencé à impacter négativement les activités de bon nombre de maliens du secteur informel qui occupe environ 80 % de la population active.
Beaucoup d’entre eux se trouvent du jour au lendemain sans revenus les jetant dans une précarité sans précédent. Le manque de revenu se traduira dans les jours à venir par un manque de subsistance mais surtout par un manque de couverture sociale notamment l’AMO dont bénéficiaient déjà certains et auxquels aspiraient d’autres.
En effet, à travers AV+ beaucoup de travailleurs indépendants avaient commencé à bénéficier des prestations de l’INPS et surtout l’AMO en contrepartie de cotisations collectées par AV+ et versées à l’INPS ; d’autres aspiraient et ont cru voir leurs problème de santé réglés depuis la signature des accord cadres APCMM et AV+ pour les artisans et la Chambre des Mines –AV+ pour les artisans miniers .
Aujourd’hui tout paraît compromis et si rien n’est fait cette détresse risque de devenir un désastre social et sanitaire car au problème de subsistance viendra s’ajouter le manque de couverture santé (AMO) pour ces travailleurs et leurs familles. Des mécanismes doivent être réfléchis et mis en place pour la prise en charge de leurs cotisations couvrant une certaine période et cela pour permettre à ceux qui bénéficient déjà de la couverture sociale de continuer à en bénéficier et à des nouveaux de pourvoir adhérer au régime en ces moments troubles et où rien ne sera comme avant. Les pouvoirs publics et au-delà les partenaires techniques et financiers doivent jouer leur partition pour que cette catastrophe aux conséquences humaines incalculables puisse être évitée à temps.
Mamadou SANOGO