En Somalie, un avion kényan transportant de l’aide humanitaire s’est écrasé lundi 4 mai près de la petite ville de Badale, dans le sud-ouest du pays. Les autorités somaliennes promettent une enquête sérieuse, alors que des témoignages font état d’un tir de missile qui l’aurait abattu, et que les relations avec le Kenya sont déjà tendues.
Il était 15h30 lundi 4 mai au-dessus de la brousse du sud-ouest somalien quand un jet Braer 120 de la compagnie privée African Express Airways s’est écrasé dans un champ à 5 kilomètres du petit aéroport de Badale où il devait atterrir.
À bord se trouvaient six personnes : quatre Somaliens et deux Kényans, dont le fils du propriétaire de la compagnie aérienne, qui pilotait l’appareil. Tous sont décédés dans le crash. Au milieu des décombres dans la brousse, on a retrouvé des moustiquaires et du matériel médical destiné à la lutte contre le Covid-19.
Circonstances floues du crash
Des témoins cités par la presse somalienne affirme que l’avion a été abattu par un tir. Et les soupçons ont vite été dirigés sur le contingent éthiopien stationné à l’aéroport de Badale, sous l’uniforme de la force de l’Union africaine, l’AMISOM. Mais les jihadistes shebabs sont également présents dans cette région stratégique, situés entre la capitale Mogadiscio et le Kenya.
Le gouvernement somalien a promis une enquête rapide, qui serait rendue publique « dans les jours prochains ». Pour sa part, le Kenya, pour qui les motifs de discorde avec la Somalie ne manquent pas, a estimé que les circonstances du crash n’étaient « pas claires ». Quant à l’armée éthiopienne ou les shebabs, ils n’ont pas encore commenté le crash.