Au Mali, après le personnel médical ce sont à présent les personnes âgées ou à risque qui peuvent se faire vacciner depuis le mardi 6 avril. Il y a un peu moins d’une semaine, mercredi 31 mars, la ministre malienne de la Santé avait ouvert la campagne en se faisant vacciner la première, puis c’est le personnel médical qui a pu bénéficier des premières doses.
Les personnes âgées de plus de soixante ans et celles qui souffrent de comorbidité — hypertension, diabète, obésité par exemple — peuvent à présent recevoir leur première injection, gratuitement et sans rendez-vous.
C’est à l’hôpital du Point G, à Bamako, que la campagne de vaccination a été lancée. Son directeur, le professeur Ilo Bella Diall, veut donner l’exemple : « J’ai pas hésité. Je me suis volontiers fait vacciner. J’encourage tout le monde. Il faut se faire vacciner. Il faut qu’on ait une masse critique de gens vaccinés pour sauver tout le monde. »
Des craintes après les polémiques autour d’AstraZeneca
Depuis mercredi 31 mars et jusqu’à mardi, seul le personnel médical pouvait se faire vacciner contre le coronavirus. Mais sur 21 000 agents concernés, moins de 700 sont venus recevoir leur injection. « Les effets adverses observés dans d’autres pays font que beaucoup trainent encore des pieds », remarque le professeur Ilo Bella Diall. La polémique autour du vaccin AstraZeneca et de ses supposés effets secondaires « fait que les gens ne sont pas venus massivement, précise-t-il. Heureusement pour nous depuis le début de la campagne, nous n’avons enregistré aucun effet adverse relatif à la vaccination. »
Quatre hôpitaux et une dizaine de centres de santé de la capitale sont désormais mobilisés. Les autorités prévoient d’étendre ensuite, sans préciser de date, les vaccinations au reste du pays.
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