Du 30 août au 1er septembre 2016, s’est tenu à Bamako un atelier de formation à l’endroit des experts et membres du Comité de Réflexion pour l’Opérationnalisation de la Couverture Maladie Universelle (CMU). Cette rencontre est une initiative des ONG Save the Children et World Vision qui, en partenariat avec le gouvernement malien et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), ont bien voulu apporter leurs contributions au processus d’opérationnalisation de la Couverture Maladie Universelle, ce régime sanitaire attendu au Mali d’ici à l’horizon 2018.
Ils sont 35 experts maliens en charge de l’Opérationnalisation de la Couverture Maladie Universelle (CMU) à prendre part à cette rencontre également ouverte à des membres du comité de réflexion mis en place pour les besoins de la cause et des membres de la plateforme des organisations de la société civile malienne.
Cet atelier de trois (03) jours a pour objet d’Offrir un cadre d’échanges entre participants sur la meilleure approche pour assurer une conduite adéquate du processus de réforme visant la réalisation de la CMU d’ici 2018, indique-t-on dans un document rédigé pour la circonstance. Les séminaristes vont aussi s’inspirer de l’expérience des pays qui ont des contextes plus ou moins similaires à celui du Mali pour optimiser les mécanismes, ressources et capacités disponibles en vue d’accélérer le processus de réalisation de la CMU.
Ces assises, toujours selon le même document, ont pour objet de construire des voies de collaboration entre les acteurs impliqués dans le financement de la santé pour la réalisation du Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU).
- Amadou Diallo, le représentant du ministère malien de la solidarité et de l’action humanitaire, à la cérémonie d’ouverture de cet atelier, a indiqué que le gouvernement du Mali est engagé résolument à progresser vers la Couverture Sanitaire Universelle qui constitue un des concepts les plus dynamiques et à forte résonance pour lutter contre l’exclusion sociale et surtout la pauvreté ces dernières décennies.
« Pour ce faire, le gouvernement a opté, dans un premier temps, pour l’instauration d’un Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) qui met l’accent sur l’organisation et la promotion de la demande, tout en veillant à ce que l’offre de services puisse aussi remplir les conditions de qualité et de réactivité requises », a aussi indiqué M. Diallo. Selon lui, le RAMU s’appuie essentiellement sur trois mécanismes qui sont censés être complémentaires. Il s’agit de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), du Régime d’Assistance Médicale (RAMED) et des mutuelles de santé.
« Un Mali où tous les enfants de tous les ménages, sans aucune distinction, bénéficient d’une protection sociale complète et gratuite ».
Selon M. Kevin Novotny, Directeur Pays de Save the Children, ce slogan est désormais la vision de tous les partenaires du Mali. Une déclaration largement partagée par M. Alexis Bijeard représentant de l’OMS à la cérémonie d’ouverture de cet atelier.
Aux dires de ce dernier, l’OMS appuie depuis quatre ans au Mali une politique nationale de financement de la santé qui chemine avec la couverture maladie universelle. Cet appui, dit-il, se fait à travers un certain nombre de départements dont le ministère de la santé et celui de l’action humanitaire.
Modibo L. Fofana