Le gouvernement travaille ‘’ à prendre les mesures idoines pour alléger la souffrance des populations par l’amélioration de leur accès aux soins de santé à travers le Régime d’Assistance Médicale (RAMED)…’’ a déclaré le Conseiller technique du ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté M. Sékou Oumar Dembélé lors de la 16è session du Conseil d’Administration de l’Agence Nationale d’Assistance Maladie (ANAM) qu’il a présidée. Il avait à ses côtés, le Directeur national de la Protection Sociale et de l’Economie Solidaire, le Directeur général de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) ainsi que celui de l’ANAM.
En sa qualité de président du Conseil d’administration, M. Dembélé a estimé que la situation socioéconomique actuelle du Mali met davantage en exergue l’ampleur des besoins sociaux non couverts des populations. Une douloureuse et lancinante réalité qui ‘’nous interpelle et justifie pleinement notre quête de solutions urgentes, appropriées et adéquates en termes de protection sociale, pour contribuer à court et moyen termes à la réduction significative de la pauvreté’’ Raison pour laquelle le Gouvernement travaille ‘’à prendre les mesures idoines pour alléger la souffrance des populations par l’amélioration de leur accès aux soins de santé à travers le Régime d’Assistance Médicale (RAMED) dont la gestion à l’ANAM, afin de reculer les frontières de l’aléatoire et de la pauvreté’’.
Ainsi, le Plan de Travail Annuel (PTA) 2019 de l’ANAM qui s’inscrit dans cette dynamique prévoyait, à en croire le PCA, la réalisation de 54 activités, sur lesquelles 47 sont effectives ou en cours de réalisation. Ainsi au premier semestre de 2019, 84 370 nouveaux bénéficiaires ont été immatriculées sur une prévision annuelle de 350 000. Parmi eux, 49 746 ont bénéficié de soins gratuits sur une prévision annuelle de 50 000, soit un taux de réalisation de 99,49 %.
De façon cumulative, de 2011 au 30 juin 2019, sur un objectif de de 825 000 personnes, plus de 634 000 ont été immatriculées au RAMED, parmi lesquelles près de 170 000 ont bénéficié de prise en charge médicale gratuite sur l’ensemble du territoire national. La couverture géographique par le RAMED est de 430 communes, dont 218 avec les ASACO, 116 avec l’appui de l’UNICEF, 96 avec le Programme Jigisemejiri, ce qui représente une couverture nationale de 61, 16 %.
Toutefois, malgré ces résultats appréciables, le PCA de l’ANAM reconnaît des difficultés dont : le retard accusé dans la mise à disposition dans les délais des ressources de l’Etat ; Les difficultés de mobilisation de la contribution des Collectivités territoriales au financement du RAMED ; le coût élevé de la prise en charge des blessés de conflits armés et/ou des catastrophes et l’accroissement de leur nombre ; l’insuffisance de logistique (véhicules) de l’ANAM pour la réalisation dans les délais des activités opérationnelles ; les ruptures fréquentes de stocks de médicaments au niveau des structures de soins de santé, entrainant le recours aux officines privées ; le non-respect de la pyramide sanitaire par les bénéficiaires.
G M Traoré