- Au Sénégal en Côte d’Ivoire, les cas continuent d’augmenter
Au
Sénégal, on s’interroge sur la stratégie à adopter : mise en quarantaine de la capitale, durcissement du couvre-feu, confinement partiel ? «
Aucune solution n’est à écarter », confie le docteur Ousmane Gueye. En revanche, Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé sénégalais a bien annoncé
que de nouvelles mesures seraient prises lors d’une conférence de presse ce samedi.
La capitale sénégalaise et sa région comptabilisent près des trois quarts des 3 535 cas de Covid-19 recensés depuis le début de l'épidémie. Pour ce seul samedi 30 mai, la capitale enregistrait 84 nouveaux cas, sur 106 dans l’ensemble du pays. Le comité national de gestion des épidémies se réunira ce mardi 2 juin pour en débattre.
En
Côte d’Ivoire, si le taux de létalité officiel, moins de 2%, et le nombre de décès, qui s'élève à 31, restent assez faibles à ce jour, le nombre de cas déclarés de Covid-19
progresse de plus en plus rapidement. Ces quatre derniers jours 273 cas ont été enregistrés dans le pays portant le nombre total de cas confirmés à 2 799 cas confirmés (+49).
Pour le docteur Edith Kouassi, conseillère du ministre de la Santé, cela est dû à plusieurs raisons. D’abord, le non-respect des mesures barrières, mais aussi, selon elle, le renforcement de la capacité du nombre de tests, qui entrainerait mécaniquement une hausse du nombre de cas. Mais ce dernier argument contredit les chiffres officiels.
- Cyril Ramaphosa critiqué de toute part en Afrique du Sud
L’Afrique du Sud a imposé
les mesures les plus strictes durant l’épidémie de coronavirus. Interdiction de vente d’alcool et de cigarettes, confinement obligatoire etc. Mais aujourd’hui, le nombre de cas continue d’augmenter et c’est le pays le plus touché sur le continent avec plus de 30 000 cas avérés et 643 décès selon les chiffres du centre africain de prévention des contrôles des maladies (Africa CDC).
Applaudi lorsqu'il a plongé son pays sous confinement pour enrayer la pandémie de coronavirus il y a deux mois, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a lentement vu son étoile pâlir, au point de devenir la cible de toutes les critiques.
«
Ce confinement coûte chaque jour 13 milliards de rands (670 millions d'euros) à notre économie », a tancé John Steenhuisen le chef de file de l’Alliance démocratique (DA),
en dénonçant les décisions de « gens autoritaires » qui «
mettent notre démocratie en danger ». Sur sa gauche, le trublion des Combattants pour la liberté économique (EFF) Julius Malema a lui jugé l'allègement des contraintes trop rapide. «
Nos grands-mères vont mourir comme sont mortes les grands-mères d'Italie », a-t-il mis en garde.
En difficulté depuis la crise financière de 2008, l'Afrique du Sud a été touchée par le virus en état de récession, avec une monnaie en dégringolade, un chômage endémique (29%) et un taux de pauvreté qui en fait le pays plus inégalitaire du monde, dixit la Banque mondiale. Et même si Cyril Ramaphosa a promis de débloquer une enveloppe de 500 milliards de rands (25 milliards d'euros) pour absorber le choc de la pandémie, les experts sont unanimes : les dégâts seront considérables.
La semaine dernière, le chef de l'Etat a ainsi reconnu des erreurs dans la gestion de la crise. «
Certaines mesures que nous avons adoptées étaient peu claires, certaines contradictoires et d'autres mal expliquées », a-t-il concédé.
Il est toutefois resté ferme sur la plus critiquée, l'interdiction de la vente des cigarettes, qu'il a refusé de lever au nom des «
risques sanitaires ».
- Une centaine de Marocains rapatriés d’Algérie
Alors que plus de 30 000 Marocains sont toujours bloqués aux quatre coins du monde, un vol de la Royal Air Maroc a affrété un vol spécial depuis Alger, selon des médias du royaume. Il n'a pas été possible d'obtenir des informations de source officielle sur ces rapatriements bien que Rabat assure préparer leur rapatriement, sans toutefois avancer de date. Les Marocains bloqués à l'étranger ont multiplié les appels à l'aide, avec des sit-in et des campagnes sur les réseaux sociaux et certains ont même adressé une lettre ouverte au roi Mohammed VI.
Les consulats ont, depuis, mis en place des «
cellules d'accompagnement » et pris en charge les frais d'hébergement de 6 500 Marocains, selon le gouvernement.
- L’OMS s’inquiète une explosion de malaria sur le continent
Alors que le nombre de cas de coronavirus continue d’augmenter sur le continent africain. Les experts de santé publique s’inquiètent à l’approche de la saison des pluies et donc de la malaria. Le coronavirus a dans certains cas déstabilisé un système de santé déjà très fragile.
Et le paludisme pourrait exploser en raison d’une désorganisation de l’accès aux soins. Les chercheurs avertissent que la hausse des admissions à l'hôpital pour Covid-19 a également détourné des ressources déjà limitées pour s'attaquer aux principaux problèmes de santé de la région.
- En RDC, la pandémie à l’épreuve du déni de la population