Arrivée le 21 juillet 2013, la 23ème mission médicale chinoise a pris fonction à l’hôpital du Mali. Depuis, les 31 membres de cette mission sont à l’œuvre pour le bonheur des patients de l’hôpital du Mali. En 5 mois de présence, la mission médicale a fait ses preuves dans le traitement du goitre et dans tout qui ce relève de la pédiatrie, la radiothérapie et la neurologie. Pour en savoir plus, nous y avons fait un tour. C’était le lundi 21 octobre 2013.
Depuis l’ouverture de l’hôpital du Mali, il y a un fructueux échange de connaissances entre médecins chinois et maliens, cela, dans divers domaines de la médecine. C’est ainsi que cette année, l’hôpital du Mali accueille la 23ème Mission médicale chinoise. Elle est arrivée à Bamako le 21 juillet 2013. Les 31 membres de cette équipe se sont mis au travail tout de suite au sein de l’hôpital du Mali.
Cette mission médicale est composée de 31 personnes dont 27 médecins qui ont été sélectionnés par le bureau de la Santé de la Province du Zhejiang. Elle comporte 8 médecins femmes et 19 médecins hommes de différentes spécialités, notamment la chirurgie maxillo-faciale et du tissu mou, la chirurgie thoracique, la chirurgie générale, la neurochirurgie, la gynéco-obstétrique, la traumatologie, l’ORL, la pédiatrie, la médecine générale, l’acupuncture, l’anesthésie réanimation, le laboratoire, la gastro-entérologie, la radiologie, le service d’anato-pathologie, l’échographie et la pharmacie. Il s’agit en fait de spécialistes et de médecins confirmés qui bénéficient d’une expérience clinique avérée, et qui ont aussi participé à des activités médicales de haut niveau.
Professeur Guo Liang, est le chef de la Mission médicale chinoise. Il est par ailleurs le Directeur général adjoint de l’Hôpital d’Oncologie de la Province du Zhejiang, en même temps chef du service de céphalo-cervico chirurgie. Guo Liang est aussi le commissaire de la commission spécialisée anti-cancer et d’oncologie de céphalo-cervico de Chine, commissaire permanent de la commission anti-cancer de la Province du Zhejiang, commissaire chef de la commission anti-cancer spécialisée d’oncologie de l’oto-rhino-laryngologie de la Province du Zhejiang. Il a une réputation établie dans le traitement chirurgical de la glande thyroïde, en oto-rhino-laryngologie et région maxillo-faciale, de la tumeur de la glande mammaire ainsi que de la tumeur de l’os et celle du tissu mou. Actuellement, à l’hôpital du Mali, il est en train de faire des merveilles. Comme ce cas de goitre traité par lui et son équipe.
Témoignages de patients
En effet, Docteur Djibril Doucouré portait un goitre. Et c’est l’équipe médicale chinoise qui a opéré son goitre. De son point de vue «la mission chinoise a fait un excellent travail. Je les félicite parce que moi personnellement, j’ai parlé sur la table d’opération…», nous a confié le docteur Doucouré. De fait, très généralement, après une telle intervention, il faut attendre une semaine pour que le patient puisse retrouver sa voix ; mais tel n’a pas été le cas pour Djibril Doucouré. La satisfaction de M. Doucouré est d’autant plus compréhensible qu’il traînait son goitre depuis une vingtaine d’années. Et depuis deux ans, il constatait que son goitre augmentait de volume. C’est donc au bon moment que le directeur de l’hôpital du Mali, son ami, lui recommanda les services du professeur chinois Guo Liang. Après diagnostic, Djibril Doucouré a été opéré le 2 septembre 2013. Deux mois après, il a repris ses activités. «Vous voyez maintenant, on ne voit même plus de cicatrice sur mon cou. Avec la présence de ce professeur chinois et de son équipe, je pense que ce serait du gâchis que d’aller se faire soigner à l’étranger. J’ai recommandé ce professeur à une parente qui était allée se faire opérer en France il y a plus d’une année, mais elle n’a pas encore retrouvé sa voix normale. Pour moi, l’hôpital du Mali avec cette mission chinoise, est champion dans le traitement du goitre», confesse Dr. Doucouré. Comme Djibril Doucouré, beaucoup d’autres patients se disent satisfaits du travail de la Mission chinoise. À l’instar de cet étudiant en médecine que nous avons rencontré sur place, qui dit tirer la plus grande satisfaction de sa collaboration avec la mission chinoise. «Oui à la théorie, mais la pratique est encore mieux ! Nous travaillons aux côtés d’eux et nous apprenons avec eux, comme eux aussi apprennent avec nous. C’est un véritable échange».
En dehors du professeur Guo Liang, chaque médecin de la mission fait de son mieux dans son domaine. C’est ce que nous avons constaté en faisant le tour des différents compartiments de l’hôpital du Mali. D’après des patients que nous avons rencontrés, les Chinois sont de vrais spécialistes en chirurgie maxillo-faciale et du tissu mou, comme en chirurgie thoracique et générale. Ils travaillent par ailleurs en parfaite complémentarité avec leurs collègues maliens en matière de neurochirurgie, gynéco-obstétrique, traumatologie, ORL. Et à la pédiatrie, la méthode chinoise rassure beaucoup de mères et leurs enfants. De fait, l’équipe chinoise se bat sur tous les fronts : acupuncture, anesthésie-réanimation, laboratoire, gastro-entérologie, radiologie. Sans oublier le service d’anato-pathologie, l’échographie et la pharmacie, la radiothérapie. Actuellement, les patients prennent d’assaut très tôt l’hôpital du Mali, surtout que le coût des médicaments et du traitement est à la fois très abordable et de qualité.
Cette 23ème mission médicale chinoise que dirige le professeur Guo Liang, restera au Mali jusqu’en juillet 2015. En principe, une autre mission devrait lui succéder.
Kassim TRAORE