Le Mali et le Fonds mondial ont consolidé leur partenariat par la signature de trois nouveaux accords de subvention pour un total de 108 millions d’euros, soit plus de 65 milliards de F CFA. Ces financements serviront à combattre le Sida, la tuberculose et le paludisme et à mettre en place des systèmes résistants et pérennes pour la santé.
Les moyens financiers mis à disposition par l’intermédiaire du Fonds mondial proviennent de plusieurs sources et partenaires différents, à l’image de la France qui était représentée cette semaine à la cérémonie de signature.
Le VIH, le paludisme et la tuberculose restent des enjeux majeurs de santé publique au Mali. Ainsi, le paludisme est l’une des principales causes de morbidité et de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans, et le Mali est fortement touché par la coïnfection VIH/tuberculose.
“Cette cérémonie est une marque de solidarité”, a déclaré Hamadoun Konaté, ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord. “Je voudrais redire tout notre engagement et vous promettre que nous ne ménagerons aucun effort pour la réussite des programmes”.
Avec 46 millions d’euros, la subvention allouée à la lutte contre le VIH entend offrir un traitement antirétroviral aux personnes vivant avec le virus et faire en sorte que 65 % des femmes enceintes séropositives bénéficient d’un traitement qui empêchera la transmission du virus à leur enfant.
La subvention contre le paludisme, d’un montant de 55 millions d’euros, permettra la distribution de moustiquaires dans trois régions fortement touchées du pays et offrira un traitement efficace à l’ensemble des adultes et des enfants chez qui le paludisme aura été diagnostiqué.
Le Mali utilisera les 7,5 millions d’euros de la subvention destinée à combattre la tuberculose pour augmenter le taux de réussite du traitement pour les patients tuberculeux et garantir que 90 % des patients atteint de la maladie et co-infectés par le VIH reçoivent aussi un traitement antirétroviral.
Un part importante de ces subventions ira également au renforcement des systèmes communautaires à l’appui des efforts déployés pour atteindre les plus vulnérables et veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte.
De plus, ces fonds renforceront les capacités de gestion des achats et des stocks aux niveaux national et infranational et consolideront le système national d’information sanitaire.
Deuxième contributeur du Fonds mondial, la France était représentée par son ambassadeur au Mali, Gilles Huberson, qui a salué la signature de ces trois subventions qui concourront à tirer parti des progrès accomplis dans la lutte contre les pandémies au Mali.
“Au-delà de tous ces chiffres, je tiens surtout à saluer le gouvernement du Mali pour son engagement dans ses programmes de santé publique. Le renforcement des systèmes de santé et des systèmes communautaires est en effet une condition nécessaire à l’efficacité de la lutte contre les pandémies”, a déclaré M. Huberson.
Tina Draser, la directrice régionale du Fonds mondial pour l’Afrique de l’Ouest et le Moyen-Orient, a précisé que le lancement de ces subventions est le résultat de ce qui peut être réalisé lorsque les autorités publiques, la société civile et tous les partenaires œuvrent ensemble à un objectif commun.
Ces subventions seront gérées par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Population Service International (PSI) et Catholic Relief Services (CRS), de même que par le ministère de la Santé du Mali. Les organisations de la société civile seront des acteurs essentiels de la mise en œuvre des programmes.
Source : Fonds mondial