Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’Action pour la contraception sécurisée du Mali, le Projet Deliver de l’USAID, en collaboration avec la Direction de la Pharmacie et du Médicament, vient d’organiser une journée de réflexion à l’Hôtel Timbuctu, sur le «rôle des médias dans le plaidoyer en faveur de la contraception sécurisée».
La maîtrise rationnelle des naissances est un impératif de développement qui a conduit à l’élaboration d’un programme national de planification familiale basé sur la promotion des moyens contraceptifs. A cet effet, le plan contraception sécurisée est un programme s’étendant sur 10 ans (2002-2011) assorti d’un programme quinquennal. Il vise à garantir la disponibilité des produits contraceptifs et offrir des services de qualité dans le domaine de la contraception.
La contraception sécurisée s’attache à évaluer avec précision les besoins en produits et à identifier les moyens adéquats pour financer l’approvisionnement de ces produits et assurer un accès facile à tous les types de contraception. Le projet «deliver» a pour but d’aider les pays en développement à structurer les systèmes d’approvisionnement pour leurs programmes de santé publique et de planification familiale.
Pour cela, il a choisi comme devise «sans produits il n’y pas de programmes». Selon Ibnou Diallo, le résident du projet «deliver» dans notre pays, la nécessité de disposer des produits médicaux en pleine disponibilité est d’assurer la réussite des programmes de santé publique. Créé en 2001, «deliver» est financé par l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID). Cette journée de réflexion était destinée d’une part à outiller les journalistes sur les différents concepts de la contraception sécurisée dans notre pays et de définir le rôle des médias dans le plaidoyer en faveur de la contraception sécurisée.
Dans leurs exposés, les deux techniciens en la matière, Ibnou Diallo de «deliver» et Dr Touré Daouda Mankan, de la Direction de la Pharmacie et des Médicaments, ont eu à rappeler que si rien n’est fait pour garantir une contraception sécurisée, notre population passera de 13,6 millions en 2010 à 23 en 2025. Pour ce faire, une ligne budgétaire est nécessaire pour garantir et renforcer les systèmes logistiques, d’encourager la participation du secteur privé, d’améliorer la qualité des services du secteur public et d’assurer la coordination entre les partenaires. Car, chaque année, l’appui des donateurs decroît graduellement ou stagne au profit du Sida qui attire le maximum de fonds. Cette journée a permis aux hommes des médias de faire un plaidoyer en faveur de la planification sécurisée qui s’articule autour d’un engagement sans faille à accompagner le projet pour la sensibilisation et l’information des populations sur la contraception sécurisée. Ils doivent aussi relever le défi d’amener les élus à s’impliquer davantage pour améliorer les indicateurs de la contraception et au gouvernement de mettre à la disposition du projet une ligne budgétaire pour rendre autonome le programme national afin de s’approvisionner en contraceptifs, dans les délais requis et assurer un service de qualité aux clients s’agissant de tous les types de prestations.
Ramata TEMBELY“