Produite dans des conditions opaques et douteuses, l’eau dite “minérale” et commercialisée en sachet un peu partout au Mali constitue un danger du point de vue sanitaire pour les populations.
Au Mali, la commercialisation de l’eau dite minérale, vendu à 50 franc CFA l’unité dans des sachets, est plus que jamais inquiétant. De nombreux acteurs du secteur, alléchés par l’appât du gain facile, s’illustrent par des modes de production frauduleux qui mettent en danger la santé des consommateurs de leurs produits.
Dans leur processus de production et de commercialisation de cette eau soit disant “minérale”, la plus part d’en eux ne respectent pas les conditions d’hygiène. Oui, ils n’en font généralement qu’à leurs tête et pour leurs poches.
La plus part du temps, c’est dans les chambres à coucher que son fabriqués les sachets d’eau en question. Et en se contentant simplement de recueillir l’eau distribuée par la SOMAGEP à l’aide de seaux et de cuvettes d’une propreté plus que douteuse.
Pour la minéralisation et la purification de l’eau, ils utilisent des filtres dont l’authenticité et l’efficacité, aux dires de certains consommateurs, ne sont pas prouvées. ‘’Un soir, nous avons acheté quelques sachets d’eaux sur lequel il était mentionné en gros caractère « SUPER EAU NATURELLEMENT FRAICHE », dans une boutique pour assouvir le soif d’eau qu’on avait. Vu qu’il y avait coupure d’électricité, j’ai eu la curiosité d’allumer la torche de mon téléphone pour jeter un coup d’œil sur le contenu du sachet d’eau. À ma grande surprise, il y avait des tas de déchets dans le sachet d’eau que certains de mes amis avaient d’ores et déjà consommée sans attention’’, nous confiera M. Drissa Sacko. Selon lui, les dits sachets d’eaux ne contiennent point d’adresse encore moins de numéro de téléphone. Pour finir, il dira que les autorités en charge de la gestion de l’eau potable doivent prendre les dispositions idoines pour faire face à la situation.
En pleine expansion au Mali depuis le début des années 2000, l’eau dite ‘’minérale’’ commercialisée en sachet qui se vend bien en raison de son coût peu élevé génère des profits assez conséquents pour les producteurs qui, semble-t-il, ne jurent que par l’argent. D’où la prolifération des entreprises opérant dans ce domaine.
Face à cela et désormais conscient des conditions dans lesquelles est conditionnées cette eau et devant le danger d’ordre sanitaire que sa consommation représente, il paraît plus que jamais urgent pour l’Etat de prendre des mesures interdisant la vente de cette eau ou en encadrant tout simplement sa production et sa commercialisation pour le grand bonheur des maliens.
“Il est temps que l’Etat régule ce commerce car il n’est pas normal qu’on n’empoisonne les Maliens de la sorte au vu et au su des autorités publiques”, a martelé un consommateur.
KANTAO Drissa
C’est primordial
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