Dr. Ousmane Coulibaly, conseiller technique au ministère de la Santé, a présidé hier, mardi 27 septembre 2011, la cérémonie d’ouverture de l’atelier sous régional de consolidation de la recherche en santé. C’était dans la salle de conférence de l’Institut national de la recherche en santé publique (INRSP).L’objectif était de mettre en place un comité de coordination des activités de recherche dans le domaine de la santé au niveau national.
Elle s’est déroulée en présence du Pr. Flabou Bougoudogo, directeur général de l’INRSP, de Mme Gabriela Montorzi, du COHRED un programme Suisse, de Dr. Issiaka Sombie, chargé des programmes de recherche de l’Organisation ouest Africaine de santé (OOAS), basée à Ouagadougou au Burkina et de plusieurs éminents chercheurs issus des différentes structures nationales. « Investir dans la recherche pour la santé, c’est investir dans le développement socioéconomique durable »
Durant ces assises une cinquantaine de participants nationaux et étrangers vont travailler pour renforcer notre système de recherche en santé dans l’optique d’élaborer un plan d’action pour la mise en place d’une structure nationale de coordination des activités de recherche en santé. Cet atelier de haut niveau financé par le CEDEAO, se situe dans le cadre d’une démarche groupée de renforcement des systèmes nationaux de recherche pour la santé des pays d’Afrique occidentale, l’OOAS, COHRED un programme Suisse de conseil de la recherche en santé pour le développement et le CRDI dans le cadre d’un projet, ont subventionné quatre pays de 2011 à 2013 à savoir : le Mali, le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée Bissau. Concernant notre pays, une politique nationale de recherche pour la santé, assortie d’un plan stratégique a été adoptée par le gouvernement. Un plan d’action a été proposé lors de l’atelier de Dakar du 16 au 18 mars dernier. Pour la validation et la mise ne œuvre du plan d’action de recherche en santé du Mali, conformément à la politique nationale et au plan stratégique de recherche en santé, c’et pourquoi le Pr. Flabou Bougoudogo a fondé l’espoir sur la tenue de cet atelier dont l’objectif selon lui est d’impliquer toutes les structures de recherche en santé au Mali afin de fédérer toutes les énergies et mettre en place une structure nationale représentative de coordination des activités de recherche en santé. Il a par ailleurs rappelé que notre pays, à l’instar des autres Etats Africains, se doit donc de maitriser la science et la technologie, comme outils de son développement. « Nous consommons pour le moment les résultats de la recherche conduite en grande partie par les pays du nord et les pays émergents. Nous devons donc prendre conscience de cet état de fait et de fournir des efforts pour élaborer des stratégies de santé publique et des bonnes pratiques de soins basées sur des données générées par un système de recherche plus organisé, coordonné et renforcé par le biais de collaboration nationale et internationale » a lâché Pr. Bougoudogo. Face à des maladies endémiques comme le paludisme, la tuberculose et le sida ; des urgences de santé publique comme les virus émergents du type H1N5 ou encore H1N1 ; des épidémies liées aux changements climatiques et des maladies chroniques (cancers, hypertension artérielle, diabète etc.…), le Pr. martèlera qu’il est temps de mettre en place un système de recherche performant et une meilleure approche de prédiction, de prévention et de la gestion des pathologies. Un souhait appuyé par le représentant du ministre M. Coulibaly.
Aliou Badara Diarra
