“Engagements mondiaux, Actions locales”. C’est sous ce thème que les travaux de la 4ème conférence internationale sur la planification (CIPF) ont démarré à Bali en Indonésie. A cette conférence, participent plus de 4 370 participants venus du monde entier. Quant au Mali, il représenté par la Direction nationale de la Santé, les organisations de la société civile et les partenaires techniques et financiers. Cette conférence marque le point de départ pour le renouveau des programmes de planification familiale.
Quatrième du genre, cette rencontre sur la Planification Familiale (CIPF) intervient après celles de Kampala en Ouganda, de Dakar au Sénégal et d’Addis Abeba en Ethiopie.
Depuis 2009, la CIPF se tient tous les deux ans pour célébrer les succès, partager les expériences et prendre de nouveaux engagements en faveur de la planification familiale dans le monde. L’Indonésie a été choisie pour abriter l’événement. Des discussions vont porter sur les besoins des jeunes afin d’encourager leur participation, la qualité des soins et les dividendes démographiques. Il s’agit aussi au cours de cette rencontre de faire avancer la planification familiale à travers les organisations confessionnelles. L’accent sera aussi mis sur les progrès et défis de la planification familiale 2020, les innovations dans le financement, le plaidoyer et la responsabilisation, la création de la demande et le changement social, l’Initiative d’application des meilleures pratiques (IBD).
Ces différents thèmes seront débattus lors de sessions, de panels et de présentations individuelles. Selon les organisateurs de la CIPF, plus de 200 sessions, 500 présentations individuelles, 80 panels et 350 présentations posters marqueront les travaux de la CIPF 2016. Participent aux différentes sessions, les chercheurs, les agents de santé, les leaders religieux, les chefs coutumiers, les jeunes issus de plusieurs pays du monde, les représentants d’organisations locales. La cérémonie d’ouverture officielle a été faite par le Président de la République Indonésienne, Joko widodo, qui a manifesté son engagement à prendre des actions concrètes pour un bien-être de la famille. Le président indonésien a aussi énuméré des défis dans le domaine de la PF et la nécessité de trouver une bonne stratégie pour revitaliser les programmes. Selon lui, ” nous devons faire des actions locales. L’investissement pour la PF est social et indispensable “.
Dans un message vidéo, Melinda Gates, co-présidente de la Fondation Gates, initiatrice de la conférence, s’est exprimée en ces termes : ” Il n’y a pas de temps à perdre, il faut continuer les efforts pour permettre aux femmes et aux filles d’avoir la vie qu’elles souhaitent dans le respect de leurs droits “. Elle a réaffirmé l’engagement de sa Fondation à investir pendant trois ans une enveloppe de 120 millions de dollars en appui des efforts des communautés dans les programmes de planification familiale en Afrique et en Asie. Elle a estimé qu’il y a beaucoup à faire si l’on veut réaliser la promesse de mettre 120 millions de femmes sous contraception d’ici 2020 (PF2020). Et le défi, précise-t-elle, c’est d’atteindre les jeunes, autonomiser les femmes et les filles et leur donner une meilleure éducation. “Nous avons beaucoup de choses à faire, pas de temps à perdre, continuons nos efforts en faveur de la PF “, a-t-elle dit. La conférence sera mise à profit pour récompenser les efforts de champions en promotion de la PF à travers le Prix Humanitaire Mondial pour la Santé des Femmes et des Enfants.
Ce prix récompense des personnes qui se sont distinguées par leur vision et leur leadership et qui ont investi des fonds privés dans l’amélioration de la santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile notamment dans la planification familiale tant au niveau national que mondial.
R TEMBELY