L’Association malienne de lutte contre le glaucome (AMLG) a organisé une conférence-débat animée par le professeur Lamine TRAORE, le mardi 15 mars 2022 à la Maison des Aînés. Elle a été l’occasion pour le conférencier d’éclaircir le public sur les causes, les conséquences, les caractéristiques et les prises en charge du glaucome avant d’inviter la population à faire le dépistage. Le thème de cette année portait sur la « Prévention du glaucome : on vous dit tout »
« Tout ce que l’œil voit, ne l’oublie jamais », disait un pédagogue. Or, le glaucome est l’une des maladies oculaires les plus répandues au monde qui rendent des milliers de personnes aveugles au courant de l’année. Elle est aussi la deuxième cause de la cécité après la cataracte au Mali. Raison pour laquelle, depuis une dizaine d’années, l’Association malienne de lutte contre le glaucome (AMLG) mène des combats pour réduire ce mal à travers l’organisation de diverses activités notamment, les campagnes de sensibilisation et d’information, les journées de dépistage, les dons de médicaments anti-glaucomateux et les conférences-débats dans le cadre de la semaine mondiale dédiée au glaucome par les Nations Unies depuis 2012 ».
Pour la célébration de cette 11ème édition, l’Association malienne de lutte contre le glaucome (AMLG), au dernier carré de ses activités de la semaine mondiale débutée le 12 mars, a tenu une conférence-débat à la Maison des Aînés, mardi 15 mars 2022. Elle était animée par le Pr. Lamine TRAORE, Coordinateur du Programme de santé oculaire et portait sur le thème : « Prévention du glaucome : on vous dit tout ». Au cours de la conférence, les échanges ont porté sur plusieurs aspects liés au glaucome. A cet effet, Pr. Lamine TRAORE a donné des détails sur les causes, les conséquences, les caractéristiques et la prise en charge de la maladie « C’est une maladie du nerf optique qui peut arriver à tout moment de la vie. La solution est d’aller voir un ophtalmologiste qui vous dira si votre nerf est normal ou anormal. Actuellement, il n’y a pas de symptômes spécifiques mais il y a des signes rares qui peuvent faire penser au glaucome. La maladie n’a pas de cause jusqu’à présent mais tous les médecins qui s’occupent du glaucome aujourd’hui sont unanimes là-dessus, c’est l’hérédité qui en est la cause principale. En plus, la maladie est chronique et sa prise en charge se fait par l’administration de médicaments, des opérations,… », a-t-il apporté.
Selon le conférencier, cette semaine mondiale dédiée au glaucome a été décrétée par les Nations Unies pour deux objectifs. Il s’agit d’abord de faire du plaidoyer auprès des décideurs par rapport à la prise en charge de la maladie glaucomateuse, c’est-à-dire, de réduire le coût des médicaments anti- glaucomateux et de faciliter l’accès au service de santé, ensuite de sensibiliser le grand public par rapport à la connaissance du glaucome. En plus, il invite la population à faire le dépistage qui est d’ailleurs l’un des thèmes de cette année et demeure l’unique moyen de prévenir et de prendre en charge cette maladie, car jusqu’à présent il n’y a pas de symptôme spécifique à la maladie.
Diogo KEÏTA, président de l’Association malienne de lutte contre le glaucome (AMLG) dans son intervention, a rendu un vibrant hommage aux autorités et aux partenaires pour leurs efforts consentis auprès des victimes du glaucome. En plus, Il a fait savoir que l’association va continuer à plaider auprès des autorités et des partenaires pour relever le défi auquel les malades du glaucome sont toujours confrontés notamment, le renforcement des plateaux techniques, le renforcement des personnels de santé en nombre et de qualité et la réduction du coût des consultations et des médicaments. Il exhorte également les autorités du pays à aller vers l’assurance maladie universelle pour plus d’équité et de justice afin de soulager les malades du glaucome en particulier et les autres malades en général.
Plusieurs participants ont exprimé leur satisfaction pour l’organisation de cette séance d’échanges, car elle a été l’occasion pour eux de comprendre beaucoup de choses sur le glaucome. En plus, ils invitent les organisateurs à poursuivre la lutte pour faciliter encore davantage la prise en charge des malades du glaucome. La conférence-débat a pris fin par une séance de dépistage offerte gratuitement au public par l’AMLG.
Boubacar Idriss Diarra
