Conférence débat sur l’Assurance maladie obligatoire (AMO) à Kita : L’INFTS crée une véritable tribune d’échanges et d’éclaircissements pour les participants

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IFTMalgré un début difficile, lié à un déficit de communication, l’assurance maladie obligatoire se porte de mieux en mieux. Elle  attire de plus en plus les sceptiques. En tout cas, c’est l’avis du  directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM), en charge de la gestion de l’AMO, Ankoudio Luc Togo lors de la journée d’information et de sensibilisation à Kita. Cette journée, faut-il le rappeler, a été initiée par  l’Institut national de formation des travailleurs sociaux (INFTS) en étroite collaboration avec la CANAM. C’était le jeudi 3 septembre dans la capitale de l’arachide. En tout cas, cette rencontre a été une véritable tribune d’échanges et d’éclaircissements pour les participants.

La rencontre qui s’est déroulée en présence du directeur de l’Institut national de formation des travailleurs sociaux (INFTS),  Aboubacar Bouyèye Maïga a drainé les chefs de service de la ville de Kita en leur tête le sous-préfet Moussa Diallo, les étudiants de l’INFTS qui sont présentement en stage rural d’un mois à Kita. La conférence était animée  par le Dg de la Canam, Ankoudio Luc Togo appuyé par Dr Mamary Diawara directeur de l’organisation et du contrôle de la qualité des soins et Seriba Traoré directeur d’appui aux organismes gestionnaires délégué CANAM.

Le directeur de l’INFTS a soutenu que la journée a été rendue possible grâce au soutien de la CANAM avant d’affirmer que cette structure apporte un appui conséquent dans la formation des étudiants de l’institut. Selon lui, c’est un cadre propice pour les étudiants qui sont en stage rural de joindre la pratique à la théorie.  D’entrée de jeu, le conférencier  Luc Togo dira que  l’AMO est l’expression de la volonté politique d’étendre la couverture médicale à tous les travailleurs et leurs ayants-droits. De ce fait,  le régime de l’Amo a pour but de permettre d’améliorer et d’élargir l’accès aux soins en assurant la couverture des frais de soins de santé inhérents à la maladie et à la maternité des personnes assujetties et des membres de leurs familles.

Et l’institution d’une AMO comme substitut au paiement direct par les usagers a pour avantage de permettre, par la mutualisation du risque, l’augmentation de la solvabilité de la demande chez les ménages. ” Elle contribue également au financement du système de santé. Ce faisant, elle est un facteur déterminant pour améliorer l’accessibilité financière des bénéficiaires aux soins de santé ” a-t-il fait remarquer.  Dans sa communication, on retient aussi que l’AMO est fondée sur quatre principes majeurs à savoir la solidarité, la contribution, la mutualisation des risques et le tiers-payant. Il a souligné que la Canam, responsable de la gestion du régime de l’Amo, délègue sous son contrôle l’exécution de certaines fonctions techniques notamment celles relatives au recouvrement des cotisations et au paiement des prestations de soins à des organismes gestionnaires délégués qui sont l’INPS et la CMSS.   Il a précisé qu’un taux uniforme de 3,06% est prélevé sur les salaires des fonctionnaires civils, militaire et des collectivités, députés salariés.

En ce qui concerne les retraités/veuves, il est de 0,75% contre 4,48% pour l’État employeur. Les autres employeurs du secteur privé doivent payer 3,5%. Les taux de prise en charge du panier de soins sont de 80 % des frais en cas d’hospitalisation et 70 % des soins en cas de soins ambulatoires. La prise en charge de l’assuré se fait six mois après sa première cotisation. En plus, l’AMO ne prend pas en charge les cas d’évacuation à l’extérieur du pays, a expliqué le DG.

Les bénéficiaires de l’AMO sont les personnes physiques assujetties et les membres de leurs familles à charge. Ce sont les fonctionnaires civils de l’État, des collectivités territoriales, les militaires et les députés ; les travailleurs au sens du Code du travail ; les titulaires de pensions des secteurs public et privé, les titulaires de pensions parlementaires et les titulaires de pension militaire.

 

Plus de 1529 structures de soins conventionnées et 743.237  assurés immatriculés

A la fin du mois d’août 2015, les assurés immatriculés par la Canam  étaient de 743 237. Pour Ankoudio Luc Togo, les mesures et actions préconisées pour renforcer  le processus de mise en place de l’Amo s’inscrivent dans l’optique de l’optimisation de son dispositif vers une couverture maladie universelle. Bref, durant près de trois heures, les conférenciers ont passé en revue toutes les questions relatives aux champs d’application de l’Amo, les principes, les bénéficiaires, les prestations garanties, la prise en charge (80% pour l’hospitalisation et 70% pour l’ambulatoire), le contrôle médical, la gestion, les conditions d’affiliation et d’immatriculation et, enfin, l’organisation institutionnelle et technique de l’assurance maladie obligatoire. Il faut aussi préciser que le taux de cotisation  est de 4,48% pour l’Etat employeur, 3,5% pour l’employeur privé, 3,6% pour les fonctionnaires et travailleurs salariés, 0,75% pour les retraités et veuves et 6,56% pour les assurés volontaires.  Après, l’occasion a été donnée à l’assistance de poser des questions et émettre ses préoccupations auxquelles des réponses ont été données.  Les participants se sont réjouis de cette conférence et ont émis le souhait qu’elle soit régulière.

Ramata TEMBELY

 

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1 commentaire

  1. ctait une belle journee.riche en information sur l AMO.nous stagiaires de l’INFTS remercions la population de kita.nous avons effectué un bon stage.💌💌💌💌👋👋👋

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