La conférence de presse du ministre du Commerce, Porte-parole du gouvernement, Abdel Kader Konaté, du mercredi 26 juillet 2017 (12e) avait pour invité le ministre du Travail et de la Fonction publique, chargée des Relations avec les institutions, Mme Diarra Racky Talla et celui du Développement industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim. Les thèmes abordés au cours de cette 12e conférence portaient respectivement sur le montant mensuel de la prime de fonction spéciale allouée au personnel de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille et la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement du Centre pour le développement du secteur agroalimentaire.
Pour le ministre du Travail et de la Fonction publique, chargée des Relations avec les institutions, l’adoption du projet de décret fixant le montant mensuel de la prime de fonction spéciale allouée au personnel de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des engagements que le gouvernement a signés, le 16 avril 2017, avec les syndicats du secteur de la santé. Le projet de décret augmente de 100 % la prime de fonction spéciale allouée au personnel de la Santé, de l’Action sociale et de la Promotion de la Famille, à raison de 50 %, à compter du 1er janvier 2017 et 50 % à compter du 1er janvier 2018. Aux dires du Ministre, son adoption s’inscrit dans le cadre de la stabilité sociale et l’amélioration des conditions de travail du personnel de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille. “Le président de la République s’est engagé pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des travailleurs. Et beaucoup d’efforts ont été fournis dans la mise en œuvre de cet engagement. C’est ainsi que les salaires ont été augmentés de 20 % avec un abaissement de 8 points sur les ITS. Les allocations ont connu des augmentations qui sont passées de 1 500 F CFA en 2015 par enfant à 3 500 F CFA en 2016 et 4 000 F CFA par enfant handicapé. Les tarifs d’électricité ont été maintenus à leur prix de 2014”. Le Ministre a informé qu’une élection professionnelle de représentativité sera bientôt organisée. Cette élection ne s’était pas tenue depuis 2005 à cause des questions structurelles comme le choix du scrutin. Cette élection professionnelle, à ses dires, permettra de garantir et de rétablir la représentativité pour que les Centrales jouent leur rôle.
Toujours selon la ministre Diarra Racky Talla, le gouvernement est en train d’entreprendre une politique salariale avec l’harmonisation des primes et indemnités selon les corps, cadres, fonctions et la planification des carrières des fonctionnaires. Tout cela, pour éviter les revendications répétitives. Mais, a-t-elle précisé, tous les agents ne peuvent pas être traités de la même façon. L’harmonisation des primes et indemnités est initiée pour le confort social des travailleurs et leurs familles. Et des données seront intégrées dans le salaire pour que le fonctionnaire puisse vivre de son salaire et de sa pension. L’impact financier de cette harmonisation des primes et indemnités s’élèvera à 3 838 157 429 Fcfa.
Réagissant sur une question relative au contrôle physique des travailleurs, elle a laissé entendre qu’en 2016, l’Etat a licencié par arrêté 276 agents qui étaient en situation irrégulière, procédé à la radiation des noms des agents décédés. Les actes administratifs des fonctionnaires sont désormais informatisés. A la date du mardi 25 juillet 2017, il y a 39 962 fonctionnaires, 14 402 agents contractuels, toute catégorie confondue, plus de 6 000 agents de la catégorie E. Toutes ces mesures prises ont permis d’apaiser le climat avec les Centrales syndicales
Création du CDA
Le ministre du Développement industriel est intervenu sur l’organisation et aux modalités de fonctionnement du Centre pour le développement du secteur agroalimentaire (CDA). Le développement et la promotion du secteur de l’Agriculture sur lequel repose fondamentalement l’économie du Mali, sont confrontés à des contraintes majeures dont le faible accès à la technologie et la non maitrise des procédés de transformation ; la faible compétitivité des produits fabriqués due en partie à la faiblesse des structures de contrôle et de certification, entre autres.
Pour surmonter ces contraintes et relever les défis de développement, le Gouvernement a adopté, en juillet 2011, la Stratégie de développement du secteur agroalimentaire et son plan d’actions décennal 2012-2021. La mise en œuvre de cette stratégie est à l’origine de la création, par la Loi n°2013-023 du 25 juin 2013, du Centre pour le développement du secteur agroalimentaire sous la forme de service rattaché. A la suite de l’examen des conclusions et recommandations de l’étude de faisabilité des centres d’incubations, rappelle-t-il, le Conseil des ministres a décidé, en sa séance du 19 avril 2017, la création du Centre sous la forme d’un établissement public à caractère administratif avec pour mission de promouvoir les activités du secteur agroalimentaire.
La nouvelle structure aura la possibilité de recevoir des dons et legs et l’opportunité d’établir des partenariats avec des structures maliennes et étrangères, publiques et privées ayant la même vocation. Aux dires du ministre, le CDA existe déjà dans la nomenclature des services publics de l’Etat sous le statut de service rattaché. Donc, il s’agit, pour l’opérationnalisation du centre d’incubation, de créer dans chaque région, un centre selon la filière porteuse.
Siaka DOUMBIA