Comment la fièvre Ebola est arrivée au Mali

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Pourquoi ne pas le dire ?: Du SIDA à l’Ebola : que vont devenir les pauvres pays Africains? Le vendredi 24 octobre 2014, le Mali a enregistré sa première victime de la fièvre hémorragique Ebola. Agée de 2 ans, la victime, Fanta Kondé, était rentrée au Mali, accompagnée de sa grand-mère, de la Guinée-Conakry, pays fortement touché par l’épidémie. La grand-mère s’était rendue pour des condoléances en Guinée après le décès du père et de la mère de Fanta. En retournant au Mali, la vieille dame a ramené le bébé orphelin. Elle a quitté la Guinée le 19 octobre 2014, effectué une escale de deux heures à Bamako, au quartier populeux de Bagadadji, près de l’ancienne mosquée, avant de continuer sur Kayes. Lors du passage à Bagadadji, la grand-mère et la fillette ont pris une douche et un repas.

 

La terrible maladie avait commencé à se manifester chez l’enfant depuis la Guinée: sensations de froid, fièvre, douleurs, vomissements… La grand-mère a donné à la malade du sirop de paracétamol pour faire baisser la fièvre et lui a mis du coton dans les narines afin d’arrêter les saignements du nez. Au service de pédiatrie de l’hôpital régional de Kayes, trois analyses de sang ont été effectuées sur la petite malade : une goutte épaisse pour rechercher le microbe du paludisme; un test Vidal pour rechercher le germe de la typhoïde et un autre test pour savoir la formule sanguine. Les résultats des analyses établirent que l’enfant ne souffrait pas de palu mais développait une typhoïde. A l’examen physique, l’enfant présentait cependant des signes cliniques inquiétants: température corporelle élevée (39 dégrés); saignements de nez, selles noirâtres, toux persistante. Ces signes, combinés au fait que le bébé venait de Guinée ont fait suspecter la fièvre à virus Ebola. Toutes ces informations ont été livrées sur facebook par le médecin de Kayes qui a personnellement examiné la malade.

 

Le département de la Santé, à travers sa cellule de communication, confirme le séjour de la malade à Bamako mais dément les rumeurs faisant état d’un passage à l’hôpital Gabriel Touré, le plus fréquenté de Bamako. On assure, au ministère, que toutes les personnes avec lesquelles la malade a pu entrer en contact sont aujourd’hui placées sous surveillance afin d’empêcher qu’elles entrent, elles aussi, en contact avec d’autres personnes, ce qui propagerait le virus de manière incontrôlée. La surveillance, qui concerne une cinquantaine de personnes, durera le temps de la période maximale d’incubation du virus : 21 jours. Comment la malade a-t-elle pu échapper à la vigilance de l’équipe médicale postée à la frontière Mali-Guinée ?

 

Après la confirmation du premier cas d’Ebola au Mali, un avion du service aérien humanitaire des Nations Unies (UNHAS) a livré à Kayes une tonne de fournitures médicales pour le compte de l’Organisation Mondiale de la Santé. UNHAS, géré par le Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM), a dépêché ce vol spécial de la capitale du Libéria, Monrovia, vendredi soir; les fournitures médicales concernées sont, entre autres, des équipements de protection, des gants, des masques faciaux et des seaux. Réagissant à l’irruptrion du virus au Mali, la Mauritanie a fermé ses frontières avec notre pays. Rappelons que la fièvre Ebola a déjà frappé 10. 000 personnes dans le monde avec un taux de décès de 50%.

 

Abdoulaye Guindo

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6 COMMENTAIRES

  1. On doit equiper les chauffeurs de Car et Bus qui vont sur la guinée de camera thermiques ou de thermomètre à laser enfi qu’ils contrôlent leur passagers au depart, avant qu’ils ne montent dans les véhicules.

  2. Ebola es un theme sensible. Disons tres sensible. Tout petit detail est tres tres important. Arretons de faire semblant de connaitre tous les details. Attention!!!!

  3. Salut a tous ceux qui ont fait leurs commentaires sur la situation d’une maladie qui s’appelle Ébola, en fait ce que j’ai réagi moi même personnellement, ce de bien contrôler nos frontières contre les gens qui sont victimes par cette maladie grave, et de demander a tous les musulmans d’invoquer Allah de faire éloigner cette maladie de notre pays ainsi que les autres pays.

  4. LA VRAIE QUESTION ICI EST QUE AUX FRONTIERES TERRESTES, AU MOINS CEUX PRATIQUES PAR LES CARS, BUS OU AUTRES MOYENS DE TRANSPORT COMMUNS, LES AUTORITES DEVRAIENT PENSER A DEPLOYER DES EQUIPES SANITAINES AVEC DES “SCANER” DE FIEVRE.
    …”Vous savez que la réalité, et celle-là n’est pas connue, dès l’annonce de cette maladie, au Mali, au niveau aéroportuaire, les mesures des douanes ont été prises, des contrôles thermiques. Nous ferons tout pour éviter la psychose, la panique. Je note que Bamako est resté très calme aujourd’hui”… Interview du President IBK sur RFI.
    PENSEZ-VOUS REELEMENT Mr LE PRESIDENT QUE LES VOYAGEURS VENANT DE LA GUINEE, UN DES EPICENTRE DE LA FIEVRE EBOLA PASSENT PAR L’AEROPORT?
    Si vous pensez cela, c’est que vous ne meritez pas de diriger ce pays. Et si vous ne le penser pas , ce serait de l’irresponsabilite.

  5. Je voudrais savoir est-ce que ceux qui ont voyagé avec la fillette de la Guinée ( Kissidougou en passant par Bamako pour continué à Kayes ont été identifiés ? Sinon c’est très grave, personne ne saura où ça va frapper.
    Maintenant ceux qu’à dit Adama de limiter les voyages non essentiels et autres sont très importants. Pour toute personne faisant le voyage sur la Guinée de savoir à la frontière le but de son voyage et de le sensibiliser par rapport à la maladie sinon, hélas !!!

  6. Pour éviter la propagation de la fièvre à virus Ebola ; nos autorités doivent :
    1 Limiter les voyages non essentiel de nos ressortissants vers la Guinée,
    2 L’identification de tous les passagers entrant sur le territoire national avec contact téléphonique et adresse de leurs familles d’accueil. Ces contacts sont à vérifier sur le champ;
    3 Créer les conditions pour atténuer l’afflux des commerçants guinéens vers Bamako et les capitales régionales en incitant nos commerçants à leur vendre les produits maliens aux postes frontaliers
    4 Aux postes de contrôle faire des relevés de températures 3 fois et cela sur une durée d’au moins 3 heures parce que certains passagers absorbent des produits pour abaisser la température.
    5 limiter le nombre de passagers par bus ou autre taxi brousse
    6 informer les voyageurs sur la nécessité absolue de se laver les mains fréquemment avec des produits désinfectants

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