La propagation de la maladie coronavirus est une facette de la mondialisation. Notre monde s’est rétréci et est devenu un village planétaire, ainsi l’interconnexion et l’interaction ne pouvaient aboutir que sur ce que nous constatons. Si nous partageons les meilleurs, indubitablement nous partagerons les pires.
Cette maladie est devenue aujourd’hui une preuve palpable du pire. La Chine a été le berceau, l’Italie et l’Iran comptent présentement des milliers de morts, la France emboîte le pas, les USA sont désemparés. Les pays africains menacés.
On confine les citoyens dans tous les pays. Le monde se barricade, les nations se recroquevillent. La ville de Paris vidée. Qui pouvait imaginer cela ?? Aux USA les gouverneurs des états sont obligés de corriger les erreurs du gouvernement fédéral. Le Sénégal voit ses cas augmentés, et se bat pratiquement seul. La Cote d’Ivoire est dans une hésitation gravissime. Le R.D Congo pense que la maladie à virus Ebola, lui a servi d’expérience, sans compter que cette fois les partenaires ne seront pas là. L’Arabie Saoudite a fermé les mosquées et les lieux saints, le pèlerinage est incertain, du jamais vu. Le Burkina Faso a eu le premier décès africain, une parlementaire, et des cadres officiels ont été diagnostiqués positifs. Au Mali il existe un grand flou, et lors d’une réunion d’urgence, suite à une réaction épidermique des gouvernants, des décisions ont été prises, elles auront du mal à être appliquées, surtout en période de campagne législative, et aussi avec l’incompréhension des leaders religieux. Des leaders qui n’ont pas encore mesuré les conséquences. Certains africains pensent que le climat peut nous sauver, mais les saoudiens n’ont-ils pas un climat autant chaud ??
Depuis la deuxième guerre mondiale notre monde n’a pas été confronté à un tel phénomène. En Europe le système sanitaire est poussé à bout. L’Italie a de la peine à gérer les corps des décédés. La France vient de voter l’urgence sanitaire. A New York on ponctionne les marchandises à l’achat. L’Afrique observe et va choisir encore le mimétisme certainement.
Comment les Etats africains vont parvenir à confiner leurs populations ?? Les hôpitaux africains sont, en temps normal dépassés, en cas de propagation ils auront certainement du mal à y faire face. Même les plus dotés hôpitaux européens sont mis à rude épreuve. L’informel étant la majorité, les dirigeants africains ne pourront pas réguler les espaces des marchés locaux. Et les écoles sûrement vont vers une année blanche.
L’ordre mondial va changer, déjà les bourses internationales n’arrivent plus à suivre. On parle de faire fonctionner les planches à billets dans certains pays. L’électronique a pris de l’ampleur avec le travail à distance et les cours à distance, demandant des efforts énormes aux fournisseurs d’accès. Le e-commerce tend à devenir la norme. Les réseaux sociaux maintiennent les liens et servent à distraire des peuples enfermés.
Les religieux ne savent plus à quels saints se vouer. Les prédictions des livres saints et des prophètes sont citées pour montrer que l’homme s’est trop égaré. On arrive à comprendre que les progrès scientifiques ne sont pas tout. La nature domine encore. Nous n’avions jamais pu imaginer un monde confiné, maintenu derrière des grilles, laissant les villes aux oiseaux et autres animaux.
Nos politiques doivent comprendre que le système de gestion doit changer, que ce monde ne peut plus fonctionner à l’ancienne. Les paramètres ont évolué, le mécanisme de gestion doit l’être. Si un virus qui naît en Chine peut arrêter les activités en Europe, effrayer l’Afrique, impacter les Amériques, tué en Asie, le monde ne peut plus être dirigés en états indépendants les uns des autres.
Aussi vu les réalités qui s’exposent ainsi sans avertissement, les experts sociologues, économiques, démographiques, politologues, de la santé etc… sont interpellés. Ces experts doivent s’asseoir et repenser un nouvel ordre mondial en fonction des nouvelles données.
Mais pour le moment RESTEZ CHEZ VOUS ET LAVEZ VOS MAINS.
Moussa Sey Diallo