Débutée le 9 mars dernier, la grève illimitée du personnel de la santé provoque l’ire des populations, précisément les parents des nombreux malades hospitalisés. Entre la colère, l’indignation et souvent même la fatalité, ces parents ne savent plus à quel saint se vouer. Nous avons fait un tour à l’hôpital Gabriel Touré où trois parents de malades nous ont exprimé leur détresse.
Oumou Keita, ménagère : « Le gouvernement règle tout, sauf l’essentiel»
Depuis plus de 21 jours, les médecins sont grève. Cela se passe dans une indifférence presque générale. Nous, parents des malades, sommes trimballés de centre de santé en centre de santé. Il est urgent que gouvernement trouve une solution à ce problème qui n’a que trop duré. Certaines couches peuvent partir en grève illimitée, mais pas les médecins qui sauvent en longueur de journée des vies. On se demande ce que cherche ce régime ? Depuis des mois, le pays vit au rythme des grèves, ce dans tous les secteurs. J’ai l’impression que le gouvernement règle tout, sauf l’essentiel. Cette grève des médecins coûtera la vie à de nombreux Maliens.
Seydou Traoré, commerçant : « Nos autorités sont soignées à l’extérieur »
Plusieurs fois, j’accompagne mon petit-fils qui se plaint de maux de ventre. Mais, on ne le consulte pas. Je comprends les médecins, car tout le monde doit exiger des hôpitaux de qualité, des centres de santé de référence et des centres communautaires de qualité, pour assurer notre santé. Nos autorités et leurs familles sont traités dans des cliniques privées ou à l’extérieur, pendant que nous, les populations pauvres, souffrent. On ne voit jamais ces autorités dans nos hôpitaux que pour venir faire du tourisme et nourrir l’espoir. Rien ne change après…
Amary Sidibé, étudiant : « Il est temps de négocier »
Trop c’est trop ! Rien ne marche dans ce pays. Les autorités ne se sentent pas concernées par la grève. Si le président et sa famille se soignaient au Mali, la grève n’allait pas perdurer. Le peuple n’est pas considéré. Chaque jour, des personnes meurent du fait de cette grève sans que cela n’émeuve le gouvernant. Cette situation s’explique par le fait que la plupart d’entre eux se soignent à l’extérieur du pays (France, Turquie, Maroc…). Nous, les pauvres, se soigne ici. Il est temps que les médecins et le gouvernement entament des négociations sérieuses pour sauver des vies humaines.
Propos recueillis par Mémé Sanogo et Mohamed Sylla
Nous avons toujours constaté à notre president un homme religieux et surtout humaniste à travers ses discours et sa façon de s’adresser à la nation, aux vieillard et à des personnes ressources du pays, même qui verse des larmes souvent quand on perd un de nos amis des pays extérieurs, moi en ma modeste personne, j’ai été toujours fier du président IBK depuis 2002 et je ne suis pas seul à partager cette conviction cependant ce que je n’ai pas compris aujourd’hui, la grevé fait beaucoup de perte humains et IBK n’est pas sensible à ça, et ce sont les enfants des femmes maliennes auxquelles le président porte beaucoup de respect envers ces mères nourrices, toujours son souci envers les femmes maliennes (autonomisation etc.) mais aujourd’hui les enfants de ces memes femmes sont entrain de perdre leur vie dans les hôpitaux le meme IBK ne réagisse pas, je suis vraiment étonné, blessé dans mon orgueil d’avoir tout le temps cru à ce IBK comme un homme exemplaire, je fais toute la nuit entrain de réfléchir, si tu lis la doléance du syndicat il n’ya pas grande chose dedans, des dossiers des contractuels qui sont très mal payés par rapport à leur collègues fonctionnaires de meme école, meme promotionnel, meme tâche, il est tout à fait normal que le syndicat plaide leur cause, les primes aussi qui sont revendiqués n’est pas exagéré, en comparaison de la sous region, j’invite IBK à la sagesse qu’il a pour résoudre définitivement cette crise des médecins qui fera le bonheur de tous les maliens
La seule grève que le gouvernement ne devait négliger c’est cette gréve des médecins, rien que pour la vie des pauvres populations, car c’est leur vie qui est en danger. Combien de morts parmi les hospitalisés pendant ces 21 jours, et le malheur est que au CHU de PG il y a même pas d’eau pour laver les corps des morts Les riches et les responsables du pays a chacun son médecin de famille, ils n’ont pas de problème, et sont le plus souvent traités à l’étranger. Ce que je propose à la population soutenons ces médecins par une grève générale de ville morte, pour manifester notre colère, sinon ces gens n’ont ni cœur, ni pitié. J’ai assisté à des scènes épouvantables qu’on ne peux pas décrire.
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