Nous sommes dans la salle d’hospitalisation du service des urgences du Chu Gabriel Touré. L`odeur est insupportable. Une piquante odeur de désinfectants mêlée à celle des médicaments et certainement des déjections de certains malades malmène les narines de tout visiteur. Dans ce cadre déjà peu accueillant se trouvent, au détour d’un couloir, des toilettes destinées aux malades.
Elles sont à l’image de la salle d’hospitalisation du service des urgences de cet établissement. Une salle qui rappelle trait pour trait l’univers carcéral. Tant ses installations sont gagnées par l’obsolescence. Un cadre pas très rassurant pour les malades. Que dire alors de l’état des toilettes ? Ces endroits sont loin, très loin, de mériter l’appellation de lieux d’aisance. Et ce, en dépit des panneaux de sensibilisation à l’hygiène installés ici et là. La crasse, partout, décourage plus d’un visiteur dans le besoin. « C’est dégueulasse ici. L’eau coule de façon discontinue du fait de la défaillance des chasses d’eau », lâche un parent de malade avec dégoût. C’est que l’humidité, qui y est permanente, a fini par affecter les portes recouvertes de moisissure.
Le fond des cuvettes, visiblement rougi par l’usage, ne ressent plus les effets des détergents. Dans les différents services de cet hôpital de renom de la capitale, « les malades et leurs parents souffrent ici du mauvais état des toilettes. Le fait que l’eau coule sans cesse dans les toilettes ne facilite pas le respect de la procédure de nettoyage. Certains malades utilisent des pagnes pour pallier le déficit de certains draps. Pourtant la norme de l’Oms recommande au moins quatre draps par lit. Plus on avance vers d’autres services, plus on découvre d’autres facettes de l’insalubrité des toilettes des malades. Certains endroits ne donnent, à la vérité, aucune envie de s’y rendre. A moins d’être tenaillé par une diarrhée. On s’imagine aisément qu’un tel environnement ne peut qu’être des jours de fête pour les moustiques, les cafards et autres rongeurs. Guérir dans un tel cadre doit tenir du miracle. Aucun médecin non plus ne peut donner le meilleur de lui-même dans de telles conditions de travail. Car rien n’y incite. Ni l’humanisme, ni même le serment d’Hippocrate. Les toilettes du CHU sont tout simplement à l’image des toilettes publiques. C’est une question de mentalité. En Afrique, on prend rarement soin de tout ce qui est bien public. Il appartient à l’Etat de sensibiliser les uns et les autres, refrain des populations en général. Alors que cette situation n’est pas sans conséquence pour les patients, toute chose qui fait que des patients contractent des infections nosocomiales dans nos hôpitaux. Des germes très résistants aux traitements, selon un médecin sous le sceau de l’anonymat. Paul N’GUESSAN
Pitoyable…. Juste pitoyable… 😥 😥 😥 😥 😥 😥
Et on se proclame fièrement RESPONSABLES et MAITRES DE NOTRE DESTIN, alors qu’on est même pas capables, en 2015, d’avoir des toilettes propres dans un hôpital… 😳 😳 😳 😳 😳 😳
J’ai honte de mon pays il faut une vraie révolution pour les fonctionnaires qui ne vont au travail juste pour leurs salaires le reste est secondaire j’ai eu la mauvaise expérience il y’a seulement 3mois a l’hôpital Gabriel toure tellement dessus j’étais obliger d accompagner ma sœur en France pour ce faire soigner
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