A partir du lundi 13 décembre prochain, mieux vaut ne pas tomber malade ou du moins avoir besoin des services du Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré de Bamako. Écœurés par la direction, frustrés par une posture de mépris du gouvernement et d’autres dénis de « droits », deux syndicats de l’établissement envisagent des mesures pas vraiment indolores pour les patients.
A défaut de le mettre dans un état de coma, les syndicalistes du CHU Gabriel Touré de Bamako projettent de le mettre dans un état de paralysie à partir de ce lundi 13 décembre, à travers une longue série de grèves. En effet, le SNS-AS-PF et le Synacam exigent la satisfaction totale et entière de près de 13 points de revendications pour éviter une série de grèves à commencer du lundi 13 au mercredi 15 décembre dans tous les services de l’hôpital. En cas de non-satisfaction, la cessation du travail au rythme normal va continuer pour 96 heures (du lundi 20 au jeudi 24 décembre) avant de se poursuivre dans les semaines suivantes.
Parmi la dizaine de points de revendications, l’on note l’amélioration des conditions de travail au sein de l’hôpital, le paiement des arriérés de salaires du personnel contractuel, leur recrutement dans la fonction publique de l’Etat en leur permettant de bénéficier, en plus des conventionnaires, des avantages des accords d’uniformisation de la grille salariale signée avec l’UNTM, l’instauration d’une gestion efficiente et transparente des ressources de l’hôpital.
Dans leur préavis de grève adressé à la ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, le 29 novembre, les syndicalistes ont également fustigé plusieurs postures qu’ils qualifient entre autres de : mépris affiché de la direction de l’hôpital à l’égard du personnel, du manque de volonté du ministère de tutelle à trouver des solutions aux problèmes posés et surtout le mépris à l’égard des responsables syndicaux délégués pour les négociations.
Alassane CISSOUMA