CHU Gabriel Touré : « Grever » pour rien !

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Après avoir juré de le faire, les syndicalistes du Centre Hospitalier Universitaire Gabriel Touré (CHU GT) ont observé leur grève hier. Une grève de trop. Surtout concernant  la plus importante structure hospitalière de la capitale. Une situation que la bonne foi des syndicalistes pouvait faire éviter aux milliers de patients qui affluent vers cet hosto. Etant donné que sur tous leurs points de revendication, un seul a fait l’objet de désaccord à mi chemin, à savoir la réaffectation du syndicaliste Dr Losséni Bengaly.

La liberté syndicale peut souvent être préjudiciable à la bonne marche du pays. Surtout lorsqu’elle atteint les secteurs vitaux du pays comme la santé. C’est bien ce scénario qui est en cours actuellement au niveau de l’Hôpital Gabriel Touré. Où des syndicalistes, maximalistes ferment les yeux sur l’essentiel, les acquis pour s’adjuger du subsidiaire afin de priver toute la population des services de soins, vingt quatre(24) heures  durant. De quoi s’agit-il ?

En effet, depuis le 19 Février dernier, le comité syndical de l’Hôpital Gabriel Touré a déposé un cahier de doléances comportant  13 points sur la table du gouvernement, sanctionné d’un préavis de grève de 48 heures à partir du 10 mars à zéro heure. Ainsi, grâce à la sagacité  du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, une commission de conciliation, dirigée par El Hadj Sidi Konaté, avec comme rapporteur Mohamed Alpha Cissé a été mise en place pour enclencher les négociations, étudier les points de revendications et trouver un compromis.

Lors des différentes réunions entre les deux parties, cette commission s’est donnée du temps pour écouter toutes les parties, permettre aux uns et autres de faire l’effort de compromis autour du cahier de doléances présenté. Les discussions ont été aussi longues et intéressantes qu’elles n’ont pas pu se boucler au délai requis, à savoir la date butoir pour la grève. C’est ce qui a amené les syndicalistes à recaler leur grève de 24 heures, qui d’ailleurs n’a pas permis de dégager un compromis. Mais la sagesse de la commission de conciliation a été telle qu’elle a permis de concilier les deux parties sur l’essentiel, à savoir les douze (12) points sur les treize (13) du cahier de doléances. Le seul point ayant fait l’objet de désaccord concerne celui relatif à l’annulation de  la décision (N°2013-1580/MSHP du 26 Décembre 2013) d’affectation de leur  secrétaire général, Loséni Bengaly à la DCM (direction de la pharmacie et des médicaments) pour le faire revenir au CHUGT. Même là, à la lecture du procès verbal de non conciliation, il ressort que le ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique n’a formulé aucun refus à cet effet. Mais aurait sollicité, sinon demandé au secrétaire général du comité syndical de prendre service d’abord à son nouveau lieu d’affectation, à la suite duquel le département examinera sa réaffectation. C’est par un niet catégorique que les syndicalistes ont repoussé cette concession de leur département de tutelle. D’où le maintien de la grève d’hier avec toutes ses conséquences et ses lots de préjudices aux paisibles citoyens, patients de cet important hôpital.

Pourquoi, à cause d’un seul point de désaccord sur treize satisfaits, le comité syndical du CHU GT a maintenu sa grève ?

La question de la simple réaffectation de Loseny Bengaly est-elle plus importante et plus précieuse que la santé de toute une population ?

A ces questions, les syndicalistes de l’hôpital Gabriel Touré ne peuvent répondre que par leur serment « d’hypocrite ».  Sans quoi, quand on conclue un processus de discussions avec de tels acquis, l’on doit crier victoire et surseoir à toute tentative de cessation de travail. Car, être un personnel de la santé,  demande du sacrifice et être un responsable syndical de la santé, ça se mérite. Le sait-on ?

Nana Cissé

 

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1 commentaire

  1. Losseni Bengaly n’est pas plus malien que les autres. Il faut même le chassé de la fonction publique. ca c’est un abandon de poste. Etre syndicaliste ne te donne pas tout le droit du monde. Mais c’est pas lui, c’est le personnel du CHU GT qui accepte de suivre ce bon à rien au détriment des pauvres citoyens. Aw tè miri donni ten? do kèrè ça dè.

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