La détérioration des conditions de travail dans les deux principaux Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) du Mali est déplorée par les leaders du Syndicat National de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF). C’était lors de la conférence de presse que ces derniers ont organisé le jeudi 15 mars à la bourse du travail de Bamako.
L’objectif de la rencontre de ce jour était d’informer l’opinion nationale et internationale sur l’état d’évolution des deux procès-verbaux de conciliation, signés le 09 novembre 2016 et 16 avril 2017, entre le gouvernement et le SNS-AS-PF.
D’abord, le secrétaire général du SNS-AS-PF, Pr Mamadi KANE a déploré les conditions de travail dans les CHUS, “Les conditions de travail au niveau de l’ensemble de nos structures sanitaires n’arrêtent pas de se détériorer, à en juger par les Centres Hospitaliers Universitaires de Point-G et de Gabriel Touré. Au niveau du CHU de Gabriel Touré, le scanneur du service de radiologie est en panne depuis plus de six (6) mois, causant des désagréments à des usagers dont ceux en situation critique. Au CHU de Point-G, le service d’imagerie tourne au ralenti et aucun bilan sanguin n’est possible sur place, entre autres “.
Ensuite, il a avoué que ”les CHUS sont devenus aujourd’hui un véritable lieu de raquette”. Pour les intérêts particuliers et à cause de la défaillance du tableau technique des centres, ”les médecins réfèrent volontairement les patients dans les cliniques”, ajoutera-t-il.
Sur l’objet de la rencontre, à savoir, l’état d’évolution des deux procès-verbaux de conciliation signés entre le SNS-AS-PF et le gouvernement qui avait mis fin à leur grève illimitée ; les syndicalistes ont affirmé que 13 points de leurs doléances ne sont pas effectifs six mois après la fin du délai supplémentaire accordé au gouvernement.
A la fin de sa déclaration, le Secrétaire général du SNS-AS-PF met en garde ‘‘Nous n’hésiterons pas, un seul instant, à user des moyens légaux à notre disposition pour faire aboutir nos deux (2) PV de conciliation”.
La détérioration des conditions de travail dans les hôpitaux publics ne semble pas être une préoccupation majeure pour les autorités. Les revendications des médecins qui y travaillent non plus. Car, ceux qui sont au pouvoir et ceux qui ont de l’argent se soignent hors du pays. Tant pis pour nous, les pauvres !
Sory Ibrahim TRAORE